Les origines sociales et les luttes / Social Origins and Grappling
Réflexions martiales d'un Hypnofighter #490 : Les origines sociales et les luttes
Saviez-vous que la Luta Livre Esportiva a longtemps été considérée comme la lutte des quartiers pauvres ? Cette image de « pauvreté » était même indirectement renforcée par le dédain qu'avaient les Gracie pour les clés de cheville, qu'ils associaient à une pratique jugée inférieure.
Si Carlos Gracie avait une stratégie commerciale visant clairement les classes aisées au Brésil, Carlson fut le « traître » qui enseigna au « peuple ». La Luta Livre et le Catch as Catch Can Wrestling (CACC) sont, quant à eux, structurellement issus des classes populaires.
Si l'on vend souvent le Jiu-Jitsu comme l'art des samouraïs – une classe privilégiée du Japon féodal –, le CACC britannique (notamment celui de Wigan qui influencera la Luta Livre) est issu des milieux ouvriers et surtout miniers. Le Catch Wrestling au Royaume-Uni était potentiellement un moyen (bien que rare) de gagner de l'argent et ainsi d'éviter la mine.
Et nous savons aujourd'hui à quel point il est difficile de vivre des arts martiaux, même avec de nombreuses salles et des diplômes. Alors, imaginez au début du 20e siècle ! Les Catcheurs (CACC) et les Lutadors avaient une perception différente de l'investissement dans leur pratique ; leur sport de combat était une porte de sortie potentielle face à des conditions de vie difficiles.
Même si le JJB a mis en avant des champions issus des favelas, comme Tererê, ou grâce au travail effectué par des académies comme celle de Cicero Costa, nous pouvons comprendre que jusqu'aux années 2000, le Jiu-Jitsu n'était pas pour tous, malgré ce que Carlos Gracie Jr a cherché à développer plus tard avec Gracie Barra.
Aujourd'hui, les choses changent. Même si, comme aime le répéter Cyrille Diabaté, il est souvent plus courant de rencontrer des jeunes issus des classes populaires dans les sports de combat de contact, tout le monde peut désormais entrer et se développer dans le monde martial. Le Grappling en général est aujourd'hui plus ouvert, même si l'argent peut encore rester un facteur limitant pour la participation aux compétitions de haut niveau.
Prenez ce qui est bon et juste pour vous. Be One, Pank. https://www.passioncombat.net/
--
Martial Reflections of an Hypnofighter #490: Social Origins and Grappling
Did you know that Luta Livre Esportiva was long considered the wrestling style of impoverished neighborhoods? This notion of "poverty" was even indirectly reinforced by the Gracie family's disdain for ankle locks, which they associated with practices they deemed inferior.
While Carlos Gracie had a commercial strategy clearly targeting the wealthy classes in Brazil, Carlson was the "traitor" who taught the "people." Luta Livre and Catch as Catch Can Wrestling (CACC) are, for their part, structurally derived from the working classes.
While Jiu-Jitsu is often marketed as the art of the samurai—a privileged class in feudal Japan—British CACC (particularly the Wigan style that would influence Luta Livre) originated in working-class and especially mining environments. Catch Wrestling in the UK was potentially a way (albeit a rare one) to earn money and thus avoid the mines.
We know today how difficult it is to make a living from martial arts, even with countless gyms and certifications. So, imagine the situation at the beginning of the 20th century! Catch wrestlers (CACC) and Lutadors had a different perception of investment in their practice; their combat sport was a potential gateway out of difficult living conditions.
Even though BJJ has highlighted champions from the favelas, such as Tererê, or through the work done by academies like Cicero Costa's, we can understand that until the 2000s, Jiu-Jitsu was not for everyone, despite what Carlos Gracie Jr later sought to develop with Gracie Barra.
Today, things are changing. Even if, as Cyrille Diabaté likes to repeat, it is often more common to encounter young people from working-class backgrounds in full-contact combat sports, everyone can now enter and develop themselves in the martial world. Grappling in general is more open today, although money can still remain a limiting factor for participation in high-level competitions.
Take what is good and right for you. Be One, Pank. https://www.passioncombat.net/

Commentaires
Enregistrer un commentaire