L'apprentissage de l'opposition dans les styles de self-défense est-il essentiel ? / Is Learning Opposition in Self-Defense Styles Essential?
Réflexions Martiales d'un Hypnofighter #468 : L'apprentissage de l'opposition dans les styles de self-défense est-il essentiel ?
Ce weekend, j'ai participé à un stage national de kali et de silat. Il est intéressant de constater que la plupart des participants sont principalement des pratiquants qui se concentrent uniquement sur la self-défense. En l'occurrence, il y avait beaucoup de pratiquants de Wing Chun, quelques personnes du kali, du silat et du Krav Maga. Ce qui m'intéresse toujours lorsque je vais en séminaire, c'est d'observer la manière dont les professeurs enseignent et si certaines logiques peuvent être appliquées à ma pratique quotidienne.
Le professeur de silat a choisi de démontrer l'importance de la phase « boxée » une fois que la technique de défense initiale a été appliquée. Comme je l'ai déjà partagé, la self-défense, à mes yeux, ne dure que deux ou trois secondes avant que nous passions automatiquement à une phase de combat a posteriori. Si nous n'avons pas réussi à mettre la personne hors de combat ou à l'handicaper suffisamment longtemps pour nous échapper, nous nous retrouvons face à un ou plusieurs agresseurs qui pourraient potentiellement continuer à nous attaquer. Mais nous ne serons plus dans la surprise ni dans la réponse rapide. Nous allons potentiellement entrer inconsciemment dans une opposition qui ressemblerait davantage à de la boxe ou à une forme de MMA.
L'idée était donc, en partant du postulat que la défense initiale n'a pas neutralisé l'agresseur, d'entamer une phase d'opposition. C'est là que certaines approches de self-défense pourraient négliger cet aspect et se retrouver démunies face à une personne qui, si elle n'est pas mise hors de combat, pourrait répliquer. Elle pourrait avancer, boxer plus ou moins bien, et être animée par une détermination de se « venger », entre guillemets, de l'échec de son agression et certainement de la douleur qu'elle vient de subir lors de la défense.
Si l'on met de côté la notion de boxe, il se peut que celui qui, pourtant, maîtrise la self-défense se retrouve lui-même en échec. Premièrement, parce qu'il n'est plus dans une situation où il peut s'échapper et où la surprise fonctionnerait. Deuxièmement, parce que boxer exige un coup d'œil, un rythme et un bon cardio. Même si, bien sûr, il ne s'agira pas de rounds de boxe et que la confrontation durera certainement moins d'une minute ou une minute et demie, l'adrénaline, le stress et, en plus, la possibilité psychique de se dire « j'ai échoué à me défendre » font que des aspects comme le poids et l'athlétisme de l'agresseur reprennent de l'importance.
Si en self-défense, on aime à penser que le plus faible peut l'emporter sur le plus fort, c'est surtout parce qu'il n'y a pas eu, à un moment donné, d'opposition directe. Il y a eu de la surprise, une explosivité et une tentative de mise hors de combat. Or, une fois que l'on est dans le combat pur, tous les facteurs physiques reviennent au premier plan, et il peut alors y avoir une réelle difficulté à se défendre.
Prenez ce qui est bon et juste pour vous. Be One, Pank. https://www.passioncombat.net/
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Martial Reflections of a Hypnofighter #468: Is Learning Opposition in Self-Defense Styles Essential?
This past weekend, I attended a national Kali and Silat seminar. What's interesting is seeing that most participants are primarily practitioners who only focus on self-defense. In this instance, there were many Wing Chun practitioners, some Kali, a few Silat, and Krav Maga enthusiasts. What always interests me when I go to seminars is observing how instructors teach and if certain logics can be applied to my daily practice.
The Silat instructor decided to demonstrate the importance of the "boxing" aspect once the initial defense technique has been applied. As I've shared before, in my opinion, self-defense lasts only two or three seconds before we automatically transition into a post-combat phase. If we haven't managed to incapacitate the person or disable them long enough to escape, we find ourselves facing one or more attackers who could potentially continue to assault us. But we will no longer have the element of surprise or the ability for a rapid response. We will potentially subconsciously enter an opposition phase that would resemble boxing or a form of MMA.
The idea, therefore, was, assuming the initial defense did not stop the aggressor, to enter an opposition phase. This is where some self-defense trends might neglect this aspect and find themselves somewhat lost against a person who, if not put out of commission, could retaliate. They might advance, box more or less effectively, and be driven by a determination to "get revenge," in quotes, for the failure of their aggression and certainly for the pain they just received from the defense.
If we set aside the notion of boxing, it's possible that someone who, despite knowing self-defense, finds themselves failing. Firstly, because they are no longer in a situation where they can escape and where surprise would work. Secondly, because boxing requires quick perception, rhythm, and cardio. Even though, of course, these won't be boxing rounds and the confrontation will certainly last less than a minute or a minute and a half, the adrenaline, stress, and moreover, the psychological possibility of thinking "I failed to defend myself" mean that aspects like the aggressor's weight and athleticism regain importance.
Take what is good and right for you. Be One, Pank. https://www.passioncombat.net/

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