Si on n'a pas de Kuatsu, revenons aux bases / If you don't have Kuatsu, let's go back to the basics

Réflexions martiales d'un Hypnofighter #433 : Si on n'a pas de Kuatsu, revenons aux bases




Il y a beaucoup d’attaques au couteau, et je pense que certains d'entre vous regardent ces scènes traumatisantes pour comprendre les réactions et les actions des agresseurs qui attaquent à l’arme blanche. On voit aussi malheureusement des attaques sans aucun signe précurseur, comme cela a été le cas pour Iryna Zarustka, mais dans ces cas-là, il n'y a rien à faire.


Comme je vous le dis souvent, j'aime ce qu'un professeur de Kali m'avait partagé : si tu combats face à un couteau, prépare-toi à perdre quelque chose, si ce n'est pas la vie. Mais admettons que, par chance, on s'en soit sorti, ou même qu'on ait pu intervenir (et on se calme avec le syndrome du héros, il faut agir avec prudence en attendant que les forces de l'ordre arrivent), que faisons-nous pour les blessés éventuels ?


On peut aussi imaginer, après "simplement" des coups, savoir ce que nous pouvons faire pour aider les personnes blessées. Les Kuatsu, ces techniques qu'on apprenait en Judo et dans certains styles comme le Hakko-Ryu (d'ailleurs, si vous connaissez encore des écoles qui les enseignent, c'est intéressant), ne correspondent pas vraiment à ce qu'il faudrait faire d'après mes amis pompiers.


Alors, revenons aux bases (et faisons-nous régulièrement des rappels de nos brevets de secourisme) : s'il y a une coupure ou une blessure par perforation, nous devons comprimer la zone pour que l’écoulement du sang diminue. Bien sûr et malheureusement, sur les "slash" au niveau des artères, nous allons lutter face à un débit qui risque de rapidement devenir compliqué à gérer.


Nous avons dans les arts martiaux cette idée d'être des "guerriers" (ce que je ne pense pas du tout, combattant tout au plus), et bien gérer une blessure et du sang quand ce n'est pas notre métier, c'est un vrai combat, avec tout ce que représente cette notion de vie ou de mort.


Nous ne pouvons pas nous contenter de penser que nous allons "nous en sortir" dans des conflits de rue, et faire prendre conscience ou enseigner quelques gestes qui peuvent sauver des vies est important. Comme un geste absurde mais essentiel : après un conflit, vérifier partout s'il n'y a pas de sang, simplement parce qu'on ne sent pas quand on se fait planter... enfin, pas tout de suite...


Avec tout ce qu'on voit, je me demande comment on peut faire pour gérer l'après-agression en attendant que nos amis les secours prennent le relais. Si vous avez des idées ou même des stages, n'hésitez pas.


Prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One,

Pank

https://www.passioncombat.net/


-- 


Martial Reflections of a Hypnofighter #433: If you don't have Kuatsu, let's go back to the basics


There are many knife attacks, and I think some of you watch these traumatic scenes to understand the reactions and actions of aggressors who attack with bladed weapons. Unfortunately, we also see attacks without any warning, as was the case for Iryna Zarustka, but in those situations, there is nothing that can be done.


As I often share with you, I like what a Kali professor once told me: if you fight against a knife, prepare to lose something, if not your life. But let's say, by chance, you made it out, or even managed to intervene (and let's calm down with the hero syndrome; you have to act safely while waiting for law enforcement to arrive), what do we do for potential casualties?


We can also imagine, after "simple" blows, what we can do to help injured people. Kuatsu, those techniques we learned in Judo and in certain styles like Hakko-Ryu (by the way, if you still know of schools that teach them, that's interesting), don't really correspond to what should be done, according to my firefighter friends.


So, let's go back to the basics (and regularly refresh our first-aid certifications): if there is a cut or a stab wound, we must compress the area to reduce blood flow. Of course and unfortunately, with "slashes" to the arteries, we will be fighting against a blood flow that can quickly become complicated to manage.


In martial arts, we have this idea of being "warriors" (which I don't think at all; at most, we are combatants), and managing a wound and blood when it's not our profession is a real fight, with all that this notion of life or death represents.


We can't just think that we will "get out of it" in street conflicts, and raising awareness or teaching a few gestures that can save lives is important. Like a seemingly absurd but essential action: after a conflict, check everywhere for blood, simply because you don't feel it when you've been stabbed... well, not right away...


With everything we see, I wonder how we can manage the aftermath of an attack while waiting for our friends in the emergency services to take over. If you have ideas or even courses, don't hesitate.


Take what is good and right for you.

Be One,



 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L'homosexualité dans le BJJ : Un sujet tabou ? / Homosexuality in BJJ: A Taboo Subject?

La self-défense en Jiu-jitsu et Luta Livre / Self-defense in Jiujitsu and Luta Livre

La Quête de Souplesse Après la Force Brute / The Quest for Suppleness After Brute Force