Réflexions Martiales d'un Hypnofighter #222 : Les rythmes des katas / The Rhythms of Katas

 Réflexions Martiales d'un Hypnofighter #222 : Les rythmes des katas




Depuis quelques mois dans le cadre du BJJ et de la Luta, je pense de plus en plus à la notion des rythmes et des tempos. Je ne suis pas encore au point mais j’ai une intuition (associée à mon expérience en style de percussion) que cela peut permettre un meilleur apprentissage aux élèves. En Kali Eskrima, il y a énormément de logique de tempos qui, entre le son des bâtons, le visuel et le kinesthésique, offrent une facilité d’assimilation des patterns.


Je suis revenu sur les katas tels qu’on me les avait enseignés, avec une adaptation de cette forme à notre personnalité, notre corps et ce que nous souhaitons mettre en avant dans son exécution. Ce qui m’a interpellé et dont j’avais parlé avec mes potes du Kyokushin, c’est les rythmes imposés par cette école.


Quand j’étais pratiquant de karaté, mes sensei nous enseignaient par séquence, en nous indiquant quand faire le kiai, et possiblement en partageant un bunkai pour nous permettre de visualiser la forme. Cela donnait une liberté dans le rythme (excepté pour les katas respiratoires et encore, en fonction de notre capacité pulmonaire, les temps pouvaient varier), et nous pouvions habiter le kata.


En Kyokushin, les sempai ou sensei comptent les temps, ce qui pour une dynamique de groupe peut donner une homogénéité mais qui d’un point de vue acquisition “martiale” ressemble à une robotisation des séquences. Un peu comme un kihon, une répétition acceptisée mais qui permet une répétition des fondamentaux.


Quand je regarde un Pinan sur différentes variantes des écoles, on voit que les rythmes et donc l’histoire du combat ne sont pas les mêmes. Il y a un combat qui dépend de son pratiquant. Je me souviens à l’époque des compétitions de kata de Mickael Millon qui avait révolutionné Unsu avec une dynamique complètement différente.


Imposer les rythmes dans les katas pour faciliter le travail du professeur, pourquoi pas, mais j’ai du mal à en voir un intérêt une fois le kata appris et les formes maîtrisées. C’est pour moi, la même notion que de dire que le jab, cross, uppercut doit se donner avec un rythme et pas un autre. En fonction de nos gabarits, de nos façons de faire, nous allons avoir avec cet enchaînement de base de nombreuses variations en fonction de l’intention du pratiquant.


Son rythme en kata mais aussi dans sa lutte et son BJJ doit être trouvé pour réussir à optimiser ses compétences et développer une stratégie qui correspond. Cela permet aussi de savoir si nous allons intégrer telle ou telle technique si le tempo peut correspondre avec nos formes de corps.


#katas #forme #rythme #tempo #personnalisation #karate #bjj


Prenez ce qui est bon et juste pour vous.


Be One,


Pank


www.passioncombat.net

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Martial Reflections of a Hypnofighter #222: The Rhythms of Katas


For the past few months within the context of BJJ and Luta, I've been increasingly thinking about the notion of rhythms and tempos. I’m not quite there yet, but I have an intuition (associated with my experience in percussion styles) that this can facilitate better learning for students. In Kali Eskrima, there is a great deal of logic in tempos that, between the sound of the sticks, the visual, and the kinesthetic aspects, offer an ease of pattern assimilation.


I revisited the katas as they were taught to me, with an adaptation of this form to our personality, our body, and what we want to highlight in its execution. What struck me, and I had discussed it with my Kyokushin friends, is the rhythms imposed by this school.


When I was a karate practitioner, my sensei taught us in sequences, indicating when to perform the kiai, and possibly sharing a bunkai to help us visualize the form. This provided freedom in the rhythm (except for breathing katas, and even then, depending on our lung capacity, the timing could vary), and we could inhabit the kata.


In Kyokushin, sempai or sensei count the times, which for group dynamics can provide homogeneity but from a "martial" acquisition perspective resembles the robotization of sequences. A bit like a kihon, a sanitized repetition that allows for a repetition of fundamentals.


When I look at a Pinan in different variations of schools, we see that the rhythms and therefore the story of the fight are not the same. There is a fight that depends on its practitioner. I remember during kata competitions, Mickael Millon revolutionized Unsu with a completely different dynamic.


Imposing rhythms in katas to facilitate the teacher’s work, why not, but I have a hard time seeing the benefit once the kata is learned and the forms are mastered. To me, it’s the same notion as saying that the jab, cross, uppercut should be given with one rhythm and not another. Depending on our build, our ways of doing things, we will have many variations of this basic sequence depending on the practitioner’s intention.


One's rhythm in kata but also in their grappling and BJJ must be found to optimize their skills and develop a strategy that corresponds. It also allows us to know if we will integrate this or that technique if the tempo can correspond with our body forms.


#katas #form #rhythm #tempo #personalization #karate #bjj


Take what is good and right for you.


Be One,


Pank


www.passioncombat.net


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