Réflexions martiales d'un hypnofighter #192 : Le karaté d’Okinawa, c'est autre chose / Okinawa Karate is Something Else

Réflexions martiales d'un hypnofighter #192 : Le karaté d’Okinawa, c'est autre chose





Si aujourd’hui je pratique davantage le jiu-jitsu/luta et le MMA, j’aime toujours m'entraîner chez moi en faisant des kihon et en exécutant des katas respiratoires de différentes écoles. Depuis des années, je m'intéresse à ce que propose le karaté d’Okinawa. Ma première rencontre avec cette discipline remonte aux années 90, lorsque j'ai assisté à un stage de Shorin Ryu dirigé par un Sensei qui avait auparavant pratiqué le Goju et le Shito Ryu, écoles devenues plus "japonaises".


Là, j'ai découvert un style que j'ai trouvé plus proche des styles souples chinois que de ce que je connaissais du karaté japonais. Je ne parle même pas de mes quelques années de Kyokushin, où la rigidité, présente sous toutes ses formes, contrastait avec la "souplesse physique" des Jodan Mawashi en combat rapproché.


Lors d'autres stages que j'ai suivis avec les maîtres du Karaté des Ryukyu, j'ai perçu une forme plus naturelle, sans zankutsu trop bas, très peu de keri hauts, et un travail progressif que je trouvais agréable.


En Uechi Ryu, les Kote Kitae, que je trouvais intéressants comme style de renforcement, ne visaient pas, contrairement à certaines écoles japonaises, à se détruire en forçant trop rapidement, mais plutôt à prendre son temps quotidiennement pour que la structure s'intègre activement puis passivement.


Il est souvent dit que le Karaté japonais a changé avec le Shotokan de Funakoshi lorsque son fils a modifié les positions hautes enseignées par Gichin. Ce qui est plus surprenant, c’est que la forme du Goju sur les îles principales, influencée par Gogen Yamaguchi, diffère de celle que l’on peut trouver sur Okinawa.


Au-delà de la technique, qui sur le papier est la même, c'est l'approche de l'enseignement sur Okinawa qui offre une vision et une manière de faire différentes du reste du pays.


Dans ma recherche sur le Kyokushin, et surtout sur les premières années, je tente de comprendre la transition philosophique et pédagogique que Sosai Oyama a opérée entre 1954 et 1957, passant d'un enseignement proche du Gojukai japonais à un karaté de plein contact avec des entraînements physiques très éloignés de ceux de l'archipel des Ryukyu.


#karate #Okinawate #Shorinryu #Shitoryu #UechiRyu #Gojuryu #Kyokushin #Shotokan


Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous.


Be one,


Pank


https://www.passioncombat.net/

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Martial Reflections of a HypnoFighter #192: Okinawa Karate is Something Else


Even though today I practice more jiu-jitsu/luta and MMA, I still enjoy training at home by doing kihon and performing breathing katas from various schools. I have been interested in Okinawa Karate for years. My first encounter with this discipline dates back to the 1990s, when I attended a Shorin Ryu seminar led by a Sensei who had previously practiced Goju and Shito Ryu, schools that have become more "Japanese".


There, I discovered a style that I found closer to the flexible Chinese styles than to the Japanese karate I knew. I'm not even talking about my few years in Kyokushin, where rigidity in all its forms contrasted with the "physical flexibility" of Jodan Mawashi in close combat.


In other seminars I attended with masters of Ryukyu Karate, I perceived a more natural form, without overly low stances, very few high kicks, and a progressive work that I found pleasant.


In Uechi Ryu, the Kote Kitae, which I found interesting as a strengthening style, did not aim, unlike some Japanese schools, to destroy oneself by pushing too hard too quickly, but rather to take one's time daily so that the structure actively and then passively integrates.


It is often said that Japanese Karate changed with Funakoshi's Shotokan when his son altered the high positions taught by Gichin. What is more surprising is that the form of Goju on the main islands, influenced by Gogen Yamaguchi, differs from what can be found on Okinawa.


Beyond the technique, which on paper is the same, it is the approach to teaching in Okinawa that offers a vision and a way of doing things that are different from the rest of the country.


In my research on Kyokushin, especially in the early years, I try to understand the philosophical and pedagogical transition that Sosai Oyama made between 1954 and 1957, moving from a teaching style close to Japanese Gojukai to full-contact karate with physical training far removed from that of the Ryukyu archipelago.


#karate #Okinawate #Shorinryu #Shitoryu #UechiRyu #Gojuryu #Kyokushin #Shotokan



Take only what is good and right for you.


Be one,


Pank


https://www.passioncombat.net/

 

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