Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #101 : Qu’est-ce que le Karaté ? / What is Karate?
Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #101 : Qu’est-ce que le Karaté ?
Nous avons en France une culture du karaté liée aux styles traditionnels et non contact : Shotokan, Shito-ryu, Goju-ryu, Wado-ryu. Nous avons donc une perspective qui ne partage qu’une facette de la richesse martiale qui s’est développée au Japon. On peut se demander, par exemple, si le style de Oyama Sosai, le Kyokushin, pourrait être considéré comme du karaté.
En lisant de nombreux articles sur le karaté sur des blogs japonais, je constate une chose : le moment crucial pour l’histoire du karaté est souvent associé à la défaite des Japonais en 1972 au second championnat du monde de karaté non contact. Imaginez l’humiliation : aucun Japonais, ni en individuel, ni en équipe (que la France a remportée), n’était parmi les 5 premières places.
Cet échec a engendré de fortes tensions, car pour les fondateurs du karaté, cette discipline était celle qui maintenait la véritable essence de l’esprit japonais. Cela explique pourquoi Oyama avait déclaré que jamais de son vivant un étranger ne remporterait un championnat du monde de Kyokushin, chose qui est arrivée l’année suivant sa mort.
Le Kyokushin était le dernier bastion que les étrangers n’avaient pas encore ébranlé, et c’est pourquoi, avec les ambitions olympiques de la fédération traditionnelle, les frappes réelles leur semblaient complètement inappropriées pour diffuser cet art martial.
Kogawa, un membre de la fédération japonaise de karaté, avait même demandé à Sosai de nommer son style « l’école Oyama d’arts martiaux », sans référence au karaté. Et même le fondateur du Wado-ryu, Otsuka, avait déclaré : « Nous devons trouver un moyen de renverser nos adversaires. Ce serait bien si le gouvernement interdisait ce type de karaté. »
Imaginez à quel point la guerre politique et la définition même de ce qu’est le karaté étaient au cœur des années 70. La défaite de 72 explique aussi pourquoi Oyama a accéléré la démarche pour proposer le premier championnat du monde de Kyokushin, pour montrer que son karaté était un véritable style japonais, dominé par les Japonais. Sa stratégie d’expansion, avant même de bien développer le style au Japon, a dû être réorientée pour s’implanter solidement sur l’archipel, afin de combattre le karaté qui se voulait olympique. Sosai, à l’inverse de Matsui (son successeur à la tête du Kyokushin), ne souhaitait pas particulièrement voir le karaté aux Jeux Olympiques…
#Kyokushin #Karate #MasOyama #Wadoryu #conflit #politique
Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous,
Be One
Pank
Martial Reflections of a Hypnofighter #101: What is Karate?
In France, we have a culture of karate linked to traditional, non-contact styles: Shotokan, Shito-ryu, Goju-ryu, Wado-ryu. Therefore, we share only one facet of the martial richness that developed in Japan. One might wonder, for example, whether the style of Oyama Sosai, Kyokushin, could be considered as karate.
Reading numerous articles on karate on Japanese blogs, I have noticed one thing: a crucial moment in the history of karate is often associated with the defeat of the Japanese in the 1972 World Non-Contact Karate Championship. Imagine the humiliation: no Japanese individual or team (which France won) was among the top five.
This failure created strong tensions, because for the founders of karate, this discipline was the one that maintained the true essence of the Japanese spirit. This is why Oyama declared that as long as he lived, no foreigner would win a Kyokushin world championship, something that happened the year after his death.
Kyokushin was the last bastion that foreigners had not yet shaken, and that is why, with the Olympic ambitions of the traditional federation, real strikes seemed completely inappropriate for spreading this martial art.
Kogawa, a member of the Japanese Karate Federation, even asked Sosai to name his style « Oyama School of Martial Arts » without any reference to karate. Even the founder of Wado-ryu, Otsuka, had stated: « We must find a way to defeat our opponents. It would be good if the government banned this type of karate. »
Imagine how much political warfare and the very definition of what karate is were at the heart of the 70s. The defeat of ’72 also explains why Oyama hastened the initiative to propose the first Kyokushin world championship, to show that his karate was a true Japanese style, dominated by the Japanese. His expansion strategy, even before properly developing the style in Japan, had to be redirected to establish a strong foothold on the archipelago, to combat the karate that aspired to be Olympic. Sosai, unlike Matsui (his successor at the head of Kyokushin), did not particularly wish to see karate in the Olympic Games…
#Kyokushin #Karate #MasOyama #Wadoryu #conflict #politics
Take only what is good and right for you, Be One Pank
Commentaires
Enregistrer un commentaire