Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #87 : Le Ko Punch, un Monde à Part / The KO Punch, a World Apart

 

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #87 : Le Ko Punch, un Monde à Part



Ce week-end, lors du PFL avec Cédric Doumbé, nous avons pu constater à quel point un coup de poing capable de mettre KO en un seul coup complexifie la gestion des combats. Il persiste toujours l’impression que l’on peut être solide et encaisser, mais c’est probablement l’une des plus grandes absurdités : quand un striker possède un KO punch, il ne faut pas s’exposer à un tel risque.

Ce qui complique la situation, c’est qu’en MMA, on peut toujours rêver de réaliser des takedowns sans encaisser de coups. C’est pourquoi, pour un certain temps, les strikers devraient retrouver le sommet de la hiérarchie du MMA. La plupart des futurs champions devront posséder la capacité de mettre KO en un coup.

La difficulté réside dans le fait que même si l’on peut améliorer sa technique de frappe et perfectionner les timings, si l’on n’est pas né avec un KO punch, on ne le développera jamais. Ainsi, nous verrons émerger progressivement une élite véritable de frappeurs, une fine minorité dotée de cette aptitude. Il est important de noter que ce ne sera pas exclusivement réservé aux pratiquants issus des sports de percussion. Des exemples tels que Usman ou Nickal ont montré cette faculté. De plus, il est souvent plus tentant pour les lutteurs de s’orienter vers la frappe, car cela demande moins d’efforts et de mouvements complexes. Par ailleurs, il est essentiel de souligner que l’aspect esthétique du KO prime désormais dans le MMA actuel, au détriment de la complexité du grappling.

Dans les années à venir, nous assisterons fréquemment à des combattants capables d’éteindre rapidement leurs adversaires, grâce à leurs compétences anti-lutte. Les sprawls et les scrambles leur permettront de se relever rapidement et de revenir dans cette zone où tout peut s’achever en quelques secondes. Il est délicat pour un combattant d’aborder un affrontement en se focalisant sur l’évitement de situations spécifiques. Il faut garder à l’esprit que ce genre de punch revient à considérer que si un lutteur te touche, tu risques d’être projeté et mis KO, ou si un jiu-jitsuka te claque une prise, tu risques de t’endormir ou de te faire soumettre.

Il est peu probable que nous voyions des combattants rechercher le contact direct, car le danger serait très certainement trop élevé. Comme tous les combats en MMA commencent à distance, il n’y a généralement pas moyen d’éviter la phase de frappe, à moins que les deux combattants souhaitent se livrer à un grappling.

Cela promet des combats tendus, et je suis très curieux de voir si les grapplers trouveront une solution pour faire face à cette nouvelle dynamique. Ou si ceux qui représentent une réelle menace en matière de frappe parviendront à faire douter les strikers, ouvrant ainsi une dimension de combat différente.

Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous, 

Be One 

Pank

#MMA #Frappeur #Lutteur #KoPunch #PFL #UFC #CedricDoumbé


English Version

Martial Reflections of a Hypnofighter #87: The KO Punch, a World Apart

This weekend, during the PFL with Cédric Doumbé, we were able to observe how a single punch capable of delivering a knockout complicates the management of fights. There is always the impression that one can be tough and take punches, but it is probably one of the greatest absurdities: when a striker possesses a KO punch, one should not expose oneself to such a risk.

What further complicates the situation is that in MMA, one can still dream of executing takedowns without absorbing strikes. This is why, for a certain period, strikers are likely to reclaim the top spot in the MMA hierarchy. Most of the future champions will need to have the ability to deliver a one-punch KO.

The challenge lies in the fact that even though one can improve their striking technique and refine their timing, if one is not born with a KO punch, they will never develop it. Thus, we will gradually witness a true elite of strikers emerging, a select minority endowed with this skill. It is important to note that this will not be exclusive to practitioners from striking sports. Examples such as Usman or Nickal have demonstrated this capability. Moreover, it is often more tempting for wrestlers to transition to striking, as it requires less effort and complex movements. Additionally, it is essential to emphasize that the aesthetic aspect of the KO now takes precedence in contemporary MMA, overshadowing the complexity of grappling.

In the years to come, we will frequently witness fighters capable of swiftly extinguishing their opponents with their anti-wrestling skills. Sprawls and scrambles will enable them to get back on their feet swiftly and return to that zone where everything can end in a matter of seconds. It is delicate for a fighter to approach a confrontation by focusing on avoiding specific situations. Keep in mind that this type of punch implies that if a wrestler touches you, you risk being thrown and knocked out, or if a jiu-jitsuka locks in a submission, you risk falling asleep or getting submitted.

It is unlikely that we will see fighters actively seeking direct contact, as the danger would undoubtedly be too high. Since all MMA bouts typically commence at a distance, there is usually no way to evade the striking phase unless both fighters wish to engage in grappling.

This promises intense matches, and I am quite curious to see if grapplers will find a solution to confront this new dynamic. Or if those who pose a genuine threat in striking will manage to sow doubt in the minds of strikers, thereby opening up a different dimension of combat.

Take only what is good and just for you, Be One Pank #MMA #Striker #Wrestler #KOPunch #PFL #UFC #CedricDoumbé

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L'homosexualité dans le BJJ : Un sujet tabou ? / Homosexuality in BJJ: A Taboo Subject?

La self-défense en Jiu-jitsu et Luta Livre / Self-defense in Jiujitsu and Luta Livre

La Quête de Souplesse Après la Force Brute / The Quest for Suppleness After Brute Force