Réflexions martiales d’un Hypnofighter #42 : S’entraîner au quotidien / Training Daily

 

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #42 : S’entraîner au quotidien

Je pense qu’en tant que sportif, on peut facilement s’engager à s’entraîner beaucoup. Je le constate chaque année avec mes nouveaux pratiquants, dont certains s’accrochent bien et viennent de plus en plus souvent chaque semaine. Je ne parle pas des professionnels qui s’entraînent entre 2 et 3 fois par jour.

Lorsqu’on est un amateur, avoir la possibilité de s’entraîner une heure ou deux chaque jour est une chance incroyable. J’ai cette opportunité depuis que je suis adolescent, ce qui, après plus de 30 ans de pratique, me permet d’avoir une solide expérience.

L’entraînement quotidien est devenu un rituel, une habitude dans ma vie. Si pendant quelques jours je ne peux pas m’entraîner au dojo, je pratique le karaté comme lorsque j’étais enfant, même si je ne suis plus dans un club depuis des années. Aller chaque jour me dépenser et me reconnecter à cet élément naturel de l’animal que je suis m’apporte énormément de satisfaction.

En plus des poussées d’ocytocine et d’endorphine, il y a l’expression de soi à travers le combat. Il y a également des nuances émotionnelles qui modifient la pratique, la perception des choses, ouvrant ainsi un cheminement quotidien sur ma psyché.
Mon premier professeur de karaté m’avait dit que je devais m’entraîner même quand je n’ai pas envie. C’est ce que j’essaie de mettre en pratique chaque jour. Il y a des midis ou des soirs où mon corps est peu en forme ou où je suis encore plongé dans le travail. Il se peut qu’il pleuve ou qu’il fasse très froid, et en plus, prendre ma moto sur le périphérique n’est pas toujours agréable.

À l’académie, le changement d’humeur n’est pas immédiat, c’est un processus, d’autant plus que je dois gérer le cours en même temps que je m’entraîne (l’une des opportunités du BJJ/Luta). Les transformations psychiques se font dans le combat. Parfois, cela améliore mon état d’esprit, parfois pas du tout.

J’entends souvent dire qu’on ressort allégé des entraînements, pourtant ce n’est pas toujours le cas. Il arrive fréquemment que je ressorte avec plein de questionnements techniques, sur ce que je peux améliorer, si mes stratégies ou mes thèmes en combat ont été efficaces. L’entraînement est également une contrainte. Il ne faut pas oublier que nous sommes peut-être faits pour marcher tous les jours, mais pas pour nous battre quotidiennement.

Il y a des réflexions à avoir sur cette démarche quotidienne. Est-ce que ce que je pratique est adapté à ma physiologie et à mes compétences ? J’ai rapidement décidé des techniques que je vais adopter et de celles que je vais abandonner. Contrairement à certains pratiquants qui veulent tout faire, tout ce que mon corps n’apprécie pas après quelques entraînements, je mets de côté. Il y a parfois des angles qui tirent trop ou qui demandent trop de compensation. Je pars du principe qu’à long terme, cela pourrait me blesser.

Ma formule semble avoir fonctionné, je n’ai jamais eu de grosse blessure et je n’ai pas de douleurs particulières. L’entraînement quotidien offre également des possibilités de rencontrer et d’apprendre à connaître beaucoup de monde. La connaissance ne se fait pas autour d’un verre, mais dans l’affrontement. On apprend à « mieux » reconnaître l’autre.

Et vous, pratiquez-vous un sport quotidiennement ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One
Pank Hno

#entrainement #racalutabjj #asile #jiujitsu #bjj #blackbelt #lutalivre #nopainhappiness #whitebeltitude #mma #karate

English Version

Martial Musings of an Hypnofighter #42: Training Daily

I believe that as an athlete, it’s easy to commit to training extensively. I see this every year with my new students, some of whom hold on and come more and more frequently each week. I’m not even talking about professionals who train 2 to 3 times a day.

For an amateur, having the chance to train for an hour or two each day is an incredible opportunity. I’ve had this privilege since I was a teenager, which, after over 30 years of practice, has allowed me to accumulate a strong experience.

Daily training has become a ritual, a habit in my life. If I can’t make it to the dojo for a few days, I practice karate as I did when I was a child, even though I haven’t been part of a club for years. Going every day to exert myself and reconnect with that natural element of the animal I am brings me immense satisfaction.

In addition to the rushes of oxytocin and endorphins, there’s self-expression through combat. There are also emotional nuances that shift the practice, the perception of things, thus opening a daily journey into my psyche.

My first karate teacher told me to train even when I don’t feel like it. That’s what I try to put into practice every day. There are afternoons or evenings when my body feels sluggish, or I’m still engrossed in work. It might be raining or very cold, and on top of that, riding my motorbike on the highway isn’t always enjoyable.

At the academy, the change in mood isn’t immediate; it’s a process, especially since I have to manage the class while training (one of the opportunities of BJJ/Luta). The psychological transformations occur during combat. Sometimes it improves my state of mind, sometimes not at all.

I often hear that people leave training feeling lighter, yet that’s not always the case. It’s quite common for me to leave with many technical questions, pondering what I can improve, whether my strategies or themes in combat were effective. Training is also a constraint. We mustn’t forget that we might be built to walk every day, but not to fight daily.

There are reflections to be made about this daily pursuit. Is what I’m practicing suitable for my physiology and skills? I quickly decide on the techniques I’ll adopt and those I’ll abandon. Unlike some practitioners who want to do everything, if my body doesn’t appreciate something after a few training sessions, I set it aside. Sometimes, there are angles that strain too much or demand excessive compensation. I assume that in the long term, it could lead to injury.

My approach seems to have worked; I’ve never had a major injury, and I don’t experience any particular pains. Daily training also provides opportunities to meet and get to know a lot of people. True understanding doesn’t come from a drink, but from confrontation. You learn to « better » recognize the other.

And you, do you engage in daily sports practice?

Take what is good and just for you.

Be One, Pank

#training #racalutabjj #asylum #jiujitsu #bjj #blackbelt #lutalivre #nopainhappiness #whitebeltitude #mma #karate

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