Réflexions martiales d’un Hypnofighter #47 : Le combat armé / Armed Combat
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Réflexions martiales d’un Hypnofighter #47 : Le combat armé
Nous constatons de moins en moins l’utilisation de systèmes de combat traditionnels sur les champs de bataille, comme en témoigne la guerre en Ukraine où les drones causent plus de pertes que des chokes ou les coups de poing en série.
Dans les zones urbaines, les confrontations sans armes sont encore fréquentes, mais tout dépend du type d’affrontement.
Lorsqu’un malandrin est déterminé à attaquer, il est souvent préparé et donc armé, principalement de couteaux pour le moment, plutôt que d’armes à feu. Les écoles de self-defense prennent en compte le combat armé, en mettant délibérément de côté les styles traditionnels qui ne sont plus adaptés en raison de leurs formes figées.
Affronter un adversaire armé est particulièrement difficile, et les écoles qui enseignent des techniques de réponse essaient d’offrir des méthodes efficientes malgré le faible taux de réussite réel. On espère souvent que l’agresseur attaquera de manière spectaculaire, comme dans les films, avec un coup de couteau vertical de haut en bas, mais malheureusement, cela n’arrive que rarement.
Beaucoup d’attaques se font en coupant horizontalement, des slash ou en essayant de transpercer ou avec, avec un mouvement rappelant celui d’une machine à coudre, ce qui explique les chiffres de 10 à 15 coups de couteau.
La logique nous suggérerait de fuir ou de céder lorsque nous sommes confrontés à un adversaire armé, mais parfois l’intention de l’agresseur, ou du groupe d’agresseurs, est simplement de faire du mal, et il y a malheureusement de fortes chances qu’ils y parviennent.
Récemment, un couple a été agressé avec un tesson de bouteille, et la jeune femme a été gravement blessée au visage.
L’objectif était clairement de blesser, ce qui indique que cette agression n’était pas motivée par un vol, mais par la volonté de
causer des dégâts.
Si nous ne pouvons pas fuir en fonction du contexte, du lieu ou des personnes qui nous accompagnent, nous devons nous
préparer à affronter l’agresseur, même si cela signifie que nous serons blessés. Parfois, nous ne pourrons même pas voir l’objet tranchant avant le premier coup porté, ce qui rend la situation encore plus délicate.
Affronter des individus déterminés à nous faire du mal, sans être préparé ou armé, nous place en situation de désavantage
psychologique, émotionnel et surtout physique. Tous les pratiquants savent qu’il faut quelques minutes d’échauffement pour se sentir réellement prêt, avoir le bon réflexe et le bon timing, ce qui n’est pas possible en situation d’urgence.
Donc, face à des personnes déterminées (et imaginons si l’agresseur est conditionné comme certains terroristes), le combat sera extrêmement difficile et nos chances de survie diminueront considérablement. Si nous réussissons à réagir plutôt que de fuir, si nous trouvons un objet long que nous sommes prêts à utiliser de manière agressive, alors nous pouvons essayer d’utiliser nos
techniques de combat. Cependant, cela demande une série d’étapes psychologiques qui se déroulent en quelques secondes seulement, tout en essayant de rester lucide malgré la peur (limiter le sentiment de tunnel).
L’esprit des anciens sur les champs de bataille ou lors de duels à l’épée et au sabre pour des défis ou des guerres doit être cultivé : vivre chaque jour comme si c’était le dernier, prêt à accepter la mort.
Il incombe aux instructeurs de self-defense de préparer leurs élèves à la possibilité de blessures voire de mort, sachant que le pire n’est pas motivé par une cause noble, mais résulte simplement de la stupidité et de la violence internes des agresseurs qui projettent leur haine et leurs problèmes sur de simples badauds.
Comment avez-vous vécu une agression au couteau, ou comment imaginez-vous une telle situation ?
Martial Musings of an Hypnofighter #47: Armed Combat
We’re observing a decreasing use of traditional combat systems on battlefields, as seen in the war in Ukraine where drones are causing more casualties than chokes or series of punches. In urban areas, unarmed confrontations are still common, but it all depends on the type of engagement.
When a criminal is determined to attack, they’re often prepared and armed, mainly with knives at the moment, rather than firearms. Self-defense schools take armed combat into account, intentionally setting aside traditional styles that are no longer relevant due to their rigid forms.
Facing an armed adversary is particularly challenging, and schools teaching response techniques strive to offer efficient methods despite the low actual success rate. We often hope that the attacker will make a spectacular move, like in movies, with a vertical top-down knife strike, but unfortunately, that rarely happens.
Many attacks involve horizontal slashes or attempts to stab with a motion resembling a sewing machine, which explains the statistics of 10 to 15 knife wounds.
Logic would suggest fleeing or yielding when confronted by an armed assailant, but sometimes the attacker’s intention, or the group’s intention, is simply to harm, and unfortunately, they’re likely to succeed.
Recently, a couple was attacked with a broken bottle, and the young woman was seriously injured on her face. The objective was clearly to inflict harm, indicating that this assault wasn’t motivated by robbery but by the intent to cause damage.
If we can’t flee due to the context, location, or people accompanying us, we must prepare to face the attacker, even if it means we’ll be injured. Sometimes, we won’t even see the sharp object before the first strike, making the situation even more delicate.
Facing individuals determined to harm us, without being prepared or armed, places us at a psychological, emotional, and especially physical disadvantage. Practitioners know that it takes a few minutes of warm-up to truly feel ready, have the right reflex and timing, which isn’t possible in an emergency situation.
So, against determined individuals (and imagine if the assailant is conditioned like some terrorists), the fight will be extremely challenging, and our chances of survival will significantly diminish. If we manage to react instead of fleeing, if we find a long object we’re willing to use aggressively, then we can attempt to use our combat techniques. However, this requires a sequence of psychological steps that unfold in mere seconds, all while trying to remain clear-headed despite fear (limiting the tunnel vision sensation).
The mindset of ancient warriors on battlefields or in sword duels for challenges or wars needs to be cultivated: living each day as if it were the last, ready to embrace death.
It’s the responsibility of self-defense instructors to prepare their students for the possibility of injuries or even death, knowing that the worst is often not motivated by a noble cause but simply results from the internal stupidity and violence of assailants projecting their hatred and issues onto unsuspecting bystanders.
How have you experienced a knife attack, or how do you imagine such a situation?
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