Réflexions martiales d’un Hypnofighter #36 : Voyager avec les arts martiaux / Traveling with Martial Arts

 

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #36 : Voyager avec les arts martiaux.



Les voyages sont des moments particuliers, des ruptures avec nos habitudes pour nous diriger vers des destinations inconnues, parfois vers des cultures complètement différentes. Il arrive que nous ayons la chance et l’occasion de partir à l’étranger pour nous entraîner dans des dojos. Quel pratiquant ne rêve pas d’aller dans le pays d’origine des arts martiaux que nous pratiquons ? L’Asie est souvent associée au monde des grands maîtres.

Pour les Lutadors et les Jiujitsuka, le Brésil était pendant des années la Mecque de notre discipline. Mais depuis quelques années, l’ouest des États-Unis, et notamment San Diego, attire les plus grands coachs et combattants qui souhaitent faire des affaires. Même si c’est agréable de se rendre sur la côte ouest, on sent néanmoins que l’énergie n’est pas tout à fait la même que dans les académies de Rio ou de Sao Paulo. De plus, vivre dans l’ambiance du Brésil est bien différent des Amériques, qui sont encore assez proches de l’état d’esprit des Européens. C’est encore plus marquant lorsque nous allons en Asie, où les codes ne sont strictement pas les mêmes.

Il y a du positif et du moins bon lorsque nous sommes des Gringos ou des Gaijins. Les locaux peuvent prendre plaisir à nous accueillir et chercher à nous exécuter pour montrer qui sont les maîtres de la discipline. Il y a néanmoins une chose vraiment spécifique dans notre monde de grapplers : la ceinture. Autant lorsque nous avons encore des grades de couleurs, nous n’existons pas. Mais lorsque nous sommes ceintures noires, l’accueil change. Je ne prends jamais mon gi en voyage, car je ne voyage qu’avec un sac à dos. J’ai un short et un rashguard, ou dans des pays comme le Japon, je loue un gi.

D’ailleurs, au pays du soleil levant, j’ai failli me faire virer d’un entraînement. Mais après quelques minutes et grâce à la politesse nippone, j’ai pu obtenir un gi. Lorsqu’on m’a demandé ma ceinture, ma réponse a immédiatement changé l’attitude du professeur envers moi pour le cours. Je n’ai d’ailleurs pas eu à payer la location.

C’est la même chose aux États-Unis, où en participant à un cours d’entraînement le matin avant un séminaire d’hypnose, le professeur m’a demandé mon grade après le cours. Grâce à ce pass, son attitude est devenue encore plus sympathique et il m’a invité à venir gratuitement pendant la semaine où je restais dans la ville.

Le plus amusant a été en Ouzbékistan, où j’ai profité de mon passage dans la capitale, Tachkent, pour voir si je pouvais m’entraîner. J’ai envoyé un courriel et les personnes m’ont répondu qu’il n’y avait pas d’entraînements pendant mon séjour en ville. J’avais passé à autre chose lorsque, 24 heures plus tard, le club m’a contacté pour me dire qu’ils allaient réunir les clubs de la ville et ouvrir l’académie pour moi. Je n’ai pas trop compris pourquoi. Ils sont carrément venus me chercher à l’hôtel. Ensuite, ils m’ont expliqué que j’étais le premier ceinture noire à venir dans le pays. Leur professeur était ceinture violette.

Nous avons vraiment la chance de pouvoir pratiquer les styles que nous aimons, et en plus, lorsque nous voyageons, nous avons un sésame pour rencontrer des gens et partager des expériences aussi intenses que des combats avec des inconnus qui peuvent ensuite devenir des relations vraiment sympathiques pour le reste du voyage.

Partir simplement pour s’entraîner ou profiter du voyage pour pratiquer est une ouverture, en plus d’être une aventure. Nous pouvons découvrir le monde en tenant compte des dojos, et nous savons qu’après quelques combats, nous aurons modifié certains paramètres de notre voyage. Un lieu « connu » comme une salle, des mentalités que nous connaissons grâce aux combats.

Prendre plaisir à rencontrer les autres à travers les dojos améliorera encore davantage votre voyage.

Et vous, vous entraînez-vous souvent en voyage ?

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous. Be one

Pank

#racalutabjj #asile #jiujitsu #bjj #blackbelt #lutalivre #nopainhappiness #whitebeltitude #mma #karate


English Version

Martial Musings of an Hypnofighter #36: Traveling with Martial Arts

Traveling is a unique experience, a break from our routines as we venture into unknown destinations, sometimes into completely different cultures. There are times when we are fortunate enough to travel abroad to train in dojos. What martial artist doesn’t dream of visiting the birthplace of the martial arts they practice? Asia is often associated with the realm of grandmasters.

For Lutadors and Jiujitsukas, Brazil was the Mecca of our discipline for many years. But in recent years, the western United States, particularly San Diego, has attracted top coaches and fighters looking to do business. While it’s enjoyable to visit the West Coast, you can sense that the energy is not quite the same as in the academies of Rio or Sao Paulo. Moreover, living in the ambiance of Brazil is vastly different from the Americas, which are still quite close to the European mindset. This difference is even more pronounced when we go to Asia, where the codes are completely different.

There are positives and negatives when we’re considered Gringos or Gaijins (foreigners). Locals may enjoy welcoming us and may even seek to prove their mastery of the discipline by testing us. However, one thing is quite specific in our world of grapplers: the belt. When we still have colored belts, we often go unnoticed. But when we wear black belts, the reception changes. I never pack my gi when I travel, as I only carry a backpack. I have a pair of shorts and a rashguard, or in countries like Japan, I rent a gi.

In fact, in the Land of the Rising Sun, I almost got kicked out of a training session. But after a few minutes and thanks to Japanese politeness, I was able to secure a gi. When they asked about my belt, my response immediately changed the instructor’s attitude towards me for the class. I didn’t even have to pay for the rental.

The same goes for the United States. While attending a morning training session before a hypnosis seminar, the instructor asked about my rank after class. Thanks to that conversation, his attitude became even more friendly, and he invited me to attend his classes for free during the week I was staying in town.

The most amusing experience was in Uzbekistan. While passing through the capital, Tashkent, I decided to check if I could train there. I sent an email, and they responded that there were no training sessions during my stay in the city. I had moved on when, 24 hours later, the club contacted me to say they were gathering clubs from the city and opening the academy just for me. I didn’t quite understand why. They actually came to pick me up at my hotel. Later, they explained that I was the first black belt to visit the country. Their instructor was a purple belt.

We’re truly fortunate to be able to practice the styles we love, and what’s more, when we travel, we have a passport to meet people and share experiences as intense as fights with strangers who can later become really friendly acquaintances for the rest of the journey.

Simply traveling to train or using the journey as an opportunity to practice is an opening, an adventure. We can explore the world while considering dojos, and we know that after a few fights, we will have changed certain parameters of our journey. A place becomes « known » like a gym, mindsets that we understand through combat.

Taking pleasure in meeting others through dojos will further enhance your journey.

And you, do you often train while traveling?

Take what is good and just for you. Be one, Pank

#racalutabjj #asylum #jiujitsu #bjj #blackbelt #lutalivre #nopainhappiness #whitebeltitude #mma #karate

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