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Affichage des articles du juillet, 2023

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #53 : 15 dans … c’est beau / 15th Dan… It’s Impressive

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  Réflexions martiales d’un Hypnofighter #53 : 15 dans … c’est beau Hier, je marchais dans Paris et je tombe sur une annonce pour des cours de Ninjutsu. C’est un style qui m’a toujours intéressé, jusqu’à ma rencontre avec des pratiquants et surtout des combats m’offrant une idée de l’efficience du système. La publicité mettait en avant un pratiquant 15e dan. Je sais que Hatsumi a mis en place un système de niveaux spécifique. Je trouve qu’historiquement ça n’a pas beaucoup de sens. Kano a mis en place les dans plutôt que les Mankyo kaiden et au départ il avait limité à 5 dan puis à 10 dans, mais exclusivement pour les fondateurs de styles. L’intérêt est dans les styles japonais, repris par les Coréens et les Brésiliens, nous donne une idée du niveau technique et/ou politique. Par exemple, on sait que les 5e dan de Judo sont possibles pour des champions d’Europe ou du monde par reconnaissance, ou à partir de 35 ans suite à un examen. À partir du 6e dan, tout devient plus politi...

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #52 : La difficulté des grandes écoles / Challenges of Large Martial Arts Academies

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  Réflexions martiales d’un Hypnofighter #52 : La difficulté des grandes écoles J’ai la chance d’avoir un dojo assez petit dans tous les sens du terme. Ce qui est plutôt bien en BJJ et Luta, c’est que nous prenons beaucoup de place parce que nous nous allongeons au sol. Cette particularité du style limite le nombre de pratiquants. On pourrait être frustré, mais on fait avec les moyens du bord, et l’essentiel est que les apprenants puissent quand même s’exprimer sans être trop les uns sur les autres. Cette systémie m’offre une proximité avec ma cinquantaine d’élèves. Je connais leur prénom, je peux voir quand quelqu’un entre ou sort de la salle, je connais leur progression, etc. C’est vraiment bien pour moi et pour mon enseignement. La difficulté se trouve dans les grandes académies qui, certes, font un bon chiffre d’affaires mais brassent énormément de pratiquants. Il est difficile pour les professeurs de vraiment prêter attention à tous et cet anonymat crée automatiquement de...

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #52 : Faire des centaines de randori / Engaging in Hundreds of Randoris

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  Réflexions martiales d’un Hypnofighter #52 : Faire des centaines de randori Depuis 6 semaines, à l’académie, c’est la période des randoris. En Gi ou en Luta, avec et sans frappes. L’idée en fin de saison est de permettre aux élèves de ne plus cogiter et d’assimiler de nouvelles données, mais simplement de s’exprimer et de se tester. Comme je m’entraîne 6 jours par semaine, cela revient à avoir fait plus de 400 randoris. Hier, je me faisais la réflexion que c’est quand même extraordinaire les styles de préhension axés au sol pour cela. On peut combattre des centaines de fois, face à des adversaires qui vont à pleine puissance sans jamais se blesser. Certes, parfois, il y a des douleurs et des maux, mais rien de bien méchant. Pour un débutant qui vient s’entraîner 3 fois par semaine, admettons avec 10 randoris par semaine pendant 45 semaines, cela revient à 450 combats. Ce qui est absolument énorme et fait qu’une saison à une autre, une ceinture blanche avec juste une année de...

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #51 : Se focaliser au travers des arts martiaux

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  Réflexions martiales d’un Hypnofighter #51 : Se focaliser au travers des arts martiaux Les sports et plus spécifiquement les arts martiaux nous permettent de revenir dans le monde réel, dans l’instant présent. Nous ne pouvons pas baisser notre garde trop longtemps, de peur de recevoir un coup ou de nous retrouver dans une posture délicate. Dans une ère où nous percevons tout à travers des écrans de téléphone, que ce soit en filmant notre nourriture, un lieu que nous venons à peine de découvrir ou un événement que nous observons (concerts, rassemblements), les arts martiaux nous aident à être davantage présents et connectés. Cette connexion est probablement liée au danger qui nous oblige à rester attentifs. Si nous nous laissons distraire par d’autres idées ou événements pendant un match, nous serons physiquement sanctionnés. Ce n’est pas forcément le cas dans de nombreux autres sports. Ici, nous faisons face à un danger de blessure, indirectement recherché par notre adversai...

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #50 : Les katas

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  Réflexions martiales d’un Hypnofighter #50 : Les katas  S’il y a bien une chose qui m’a vraiment agacé pendant mes années de karaté, ce sont les katas. Ces formes préétablies ont surtout une dimension narrative que nos senpaï et senseï s’empressent de nous rappeler. Ce qui m’a posé des problèmes, c’est que les passages de grades, voire même les compétitions de kata, sont jugés par des pratiquants de styles différents, qui ont une autre histoire du kata. Officiellement, les formes sont censées être « anciennes » et il est impératif de placer le bras ou les doigts dans une position précise, sinon ce n’est pas considéré comme « bon ». Cependant, un style voisin ou même un senseï d’une école du même style exécutera les techniques d’une manière différente. À force, on se demande pourquoi on nous force à répéter inlassablement des techniques dans un format prédéfini, sachant qu’elles auront de fortes chances d’être différentes dans d’autres écoles voire modifié...

Réflexions martiales d’un Hypnofighter #49 : Les blessures morales / Emotional Injuries

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  Réflexions martiales d’un Hypnofighter #49 : Les blessures morales Ce week-end, je donnais un cours chez des pompiers. Pendant un petit échange sur les origines du MMA, j’ai eu des questions classiques concernant le meilleur style de combat. Après le discours, j’ai mieux compris la question lorsque l’un des participants m’a expliqué qu’il avait été agressé il y a quelques jours. Nous parlons toujours de survie en self-défense, mais nous savons malheureusement qu’il est possible que nous connaissions parfois des échecs. Nous devons choisir entre nous défendre ou rester en état de sidération et risquer de nous faire blesser gravement. C’est une réalité à laquelle il faut aussi se confronter. Il est difficile de dire à ses élèves, venant apprendre à se défendre, qu’il existe une probabilité qu’ils se retrouvent à terre et qu’au mieux, ils devront protéger leurs organes vitaux dans un état proche de l’inconscience. Pourtant, la réalité de la rue n’est pas toujours composée d’his...