Réflexions Martiales d'un Hypnofighter #4 : L’enfer des attaques au couteau / The Nightmare of Knife Attacks
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Réflexions Martiales d'un Hypnofighter #4 : L’enfer des attaques au couteau
Le couteau est véritablement une arme redoutable. Il est discret, peut être dégainé rapidement lors d’une altercation, et on peut même avoir l’impression d’avoir échappé à une attaque alors que l’on est en train de perdre son sang. On l’a nomme l’arme froide pour ces raisons.
Les arts martiaux proposent tous des techniques pour gérer les armes et les attaques au couteau. Cependant, le principal problème lors d’un conflit est que, sous l’effet du stress, nous ne sommes pas toujours capables de voir tous les mouvements de nos adversaires, et nous nous retrouvons blessés sans savoir d’où vient l’attaque.
Le couteau est un véritable problème. Un de mes professeurs de Kali expliquait que nous devions combattre un couteau avec un couteau, mais cela pose déjà une limite, car nous n’avons pas officiellement le droit d’en porter. De plus, même si nous sortons une lame, sommes-nous psychologiquement prêts à trancher et peut-être prendre une vie ?
Je sais qu’au dojo ou lors de stages, j’ai entendu des centaines de fois que ce n’était pas un problème, que les pratiquants n’hésiteraient pas à couper ou poignarder avec un couteau. Cela me rappelle tous ces gars qui, dans le cadre ultra sécurisé de la compétition, parlent de ce qu’ils vont faire sur le ring et se retrouvent KO ou soumis en quelques minutes, figés par le stress.
Beaucoup fantasment sur leur toute-puissance, mais peu sont suffisamment « libres et impulsifs » pour être capables de réagir dans une situation de combat à mort avec un couteau. Heureusement, dans une société occidentale qui est encore relativement paisible par rapport à de nombreux endroits dans le monde.
Dans le cas d’Annecy, la situation était différente. La lame était déjà sortie, donc nous étions conscients de la situation. Mais soyons réalistes, je pense que 95% d’entre nous ne bougeraient pas entre le moment où ils comprennent ce qui se passe et surtout par peur de mourir, une peur qui devient réelle et non projetée. Si nous avons le courage de nous opposer, la technique du héros avec le sac à dos était bonne. Maintenir une distance et essayer de frapper avec une « arme » telle qu’un bâton ou un sac.
Cependant, cela reste compliqué, surtout avec un sac qui n’est pas particulièrement maniable, et un assaillant déterminé peut rapidement réduire la distance et poignarder. 90% des techniques d’autodéfense sont peu fonctionnelles ou, comme me l’a dit un autre professeur, il faut être prêt à se dire que l’on sera blessé (ce qui n’est pas simple, mais au moins si nous n’avons rien, c’est un bonus).
Il est utile de chercher à protéger les zones vulnérables telles que la gorge et les avant-bras qui sont susceptibles d’être tranchés dans un « combat potentiel ». On constate rapidement que, seul, même avec une arme, il est difficile d’être efficace si nous sommes désarmés. J’ai beau avoir pratiqué et vu de nombreuses techniques au couteau, j’ai du mal à les considérer comme réellement efficaces. Ce sont des techniques que l’on doit travailler « au cas où », dans diverses situations, et je pense que l’approche proposée par le Krav Maga d’intervenir sur une personne armée est un excellent exercice, mais avec une certaine prudence… et en étant conscient que cela pourrait être notre dernier mouvement.
Force aux enfants blessés, force à ceux qui maintiennent la paix plutôt que de céder à nos haines et à nos colères.
Martial Musings of a Hypnofighter #4: The Nightmare of Knife Attacks
The knife is undeniably a formidable weapon. It’s discreet, can be drawn swiftly in a confrontation, and one might even feel they’ve escaped an attack while blood loss continues. This is why it’s referred to as a « cold » weapon.
All martial arts offer techniques to handle weapons and knife attacks. However, the primary issue during a conflict is that under stress, we might not be able to perceive all of our opponent’s movements, leading to injuries without knowing where the attack came from.
The knife presents a genuine dilemma. One of my Kali instructors used to explain that we should counter a knife with a knife, but this immediately poses a limitation, as carrying knives isn’t always legally permitted. Additionally, even if we were to draw a blade, are we psychologically prepared to cut or potentially take a life?
I know that in the dojo or during seminars, I’ve heard countless times that it’s not a problem, that practitioners wouldn’t hesitate to slash or stab with a knife. This reminds me of those guys who, in the ultra-secure confines of competition, talk about their plans in the ring only to end up knocked out or submitted within minutes, paralyzed by stress.
Many fantasize about their omnipotence, but few are genuinely « free and impulsive » enough to react in a life-and-death knife fight scenario, especially in a Western society that is relatively peaceful compared to many places in the world.
In the case of Annecy, the situation was different. The blade was already out, so we were aware of the situation. But let’s be realistic—I believe 95% of us wouldn’t move between the moment we realize what’s happening, primarily out of fear of dying, a fear that becomes real, not projected. If we do muster the courage to resist, the hero’s technique with the backpack was a good choice. Maintaining distance and attempting to strike with an « improvised weapon » like a stick or bag.
However, it remains complicated, especially with an unwieldy bag, and a determined attacker can quickly close the distance and stab. Around 90% of self-defense techniques are impractical or, as another instructor told me, you have to be prepared to accept you’ll get hurt (which isn’t easy, but at least having no injuries would be a bonus).
It’s useful to aim to protect vulnerable areas like the throat and forearms, which are prone to being slashed in a « potential fight. » You quickly realize that, alone, even with a weapon, it’s hard to be effective when unarmed. Despite having practiced and seen numerous knife techniques, I struggle to consider them truly effective. They are techniques to be worked on « just in case, » in various situations, and I believe the approach offered by Krav Maga to engage with an armed person is a valuable exercise, albeit with caution… and the awareness that it could be our final move.
Strength to the injured, strength to those who strive for peace rather than yielding to hatred and anger.
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