Réflexions sur l’évolution du Mix Martial Art (MMA) / Reflections on the Evolution of Mixed Martial Arts (MMA)


Réflexions sur l’évolution du Mix Martial Art





Le MMA a changé, grandi, mûri.
J’ai eu la chance d’aller la première fois combattre en ‘free Fight’ dans une compétition de Lutte Contact des Ribbert en 98.

J’avais 18 ans, je voyais les UFC comme la seule forme de compétitions martiales ‘réelles ‘. J’ai eu le plaisir de combattre en Kenpo, Pankido, Sambo Combat, Pancrace, Bugei , Daido Juku, ainsi que des compétitions ‘bizarres’ sans staff médical avec des noms de mangas. C’était le combat libre des débuts en France. Des règles qui changeaient, des catégories de poids inexistantes, des compétitions privées avec des frappes au sol, l’existence même des Ultra Fight de Ali Mihoubi. Il y avait une ambiance de film. Chacun avec son style, dans un affrontement, plus chiffonnier que propre. Ne connaissant pas vraiment les transitions entre les différentes dimensions du combat. J’ai eu la chance de rencontrer des gars qui sont allés loin, surtout ces dimanches après midi au Kayjin, ou ces dimanches matin avec Akio Long… Avant ce n’était vraiment pas mieux… On était à des années lumières du niveau actuel. Nous étions plus de passionnés de ‘bagarre mixée’ que des athlètes. Il suffit de voir les Contenters de Atch pour se dire que les ‘jeunes’ sont des machines, physiques et techniques. À cet époque des amateurs comme moi, qui certes s’entraînaient quotidiennement en mode loisir, pouvaient gagner des matchs et des galas. Maintenant, c’est plus aussi ‘facile’. Ce qui par contre m’a toujours étonné c’est la façon dont le MMA, a fait du surplace d’un point de vu organisation. J’ai vu des gars motivés comme Mohammed Temmar se démener pour organiser des réunions (chez Fight Sport, avec la Fila…), Bertrand Amoussou , Gael Coadic, Patrick Lombardo … Se battre pour organiser, structurer, développer. Chacun créant sa faction, de part ses contacts et sensibilités. Pourtant, de tout ce que j’ai vu je me dis, que de temps perdu. En 98-99, il y avait déjà des galas de Pancrace, un Championnat de France FFGT en 2000, des cahiers techniques, des grades, des compétitions tout âge… Celui qui avait bossé sur ça se nommait Jean Noël Charolais. Je ne connais pas cet homme (hormis à l’adcc) , simplement tout y était. J’ai vu en 2000, un championnat qui regroupait des règles enfants/ados/adultes. Des combats sur bâche de lutte ou ring, des protections adéquates, gant de MMA + protège tibia fin +casque (ça je suis pas pour en adulte). Des niveaux et des dif. Depuis, je n’ai vu qu’une répétition de règles, de structures, de formations qui ne proposent rien de mieux que ce qui a été proposé il y a 15 ans. Comment cela se fait il, que nous soyons encore en structuration de cette discipline ? Si nous avions pu suivre un modèle commun, est ce que nous serions encore dans les mêmes débats ? Je ne parle pas des problèmes de frappes au sol, qui ne sont préjudiciables que pour les compétiteurs. A la salle, ça ne nous empêche pas le ground and pound. Veut on un MMA éducatif ou axons nous simplement sur la compétition ? Qui vise-t-on ? Les jeunes (dans ce cas là formule sans gnp ne gêne pas), des adultes (mais combien de compétiteurs ?)? On a même la preuve avec Cyrille Diabaté , Moïse Rimbon , Karl Amoussou, Johnny Frachey… Que la France offre de bons ‘basiques’ pour performer à l’international. Les pratiquants de ‘bases’ veulent un sport Martial efficace, libre et ludique. N’est ce pas la priorité de développement du MMA, ou passons nous dans la mercantile notion des 20/80 ? J’aime le MMA, c’est l’art Martial avec la Luta bjj, qui me fait vibrer. J’aime jouer, échanger et partager. J’aimerai seulement que les pratiquants apprennent autant que j’ai pu y apprendre . Be one
Pank


English Version  

Reflections on the Evolution of Mixed Martial Arts (MMA)

MMA has evolved, grown, and matured.

I had the opportunity to first compete in 'free fight' at a Lutte Contact competition hosted by Ribbert in 1998.

At 18, I viewed UFC as the only form of 'real' martial arts competition. I had the pleasure of competing in Kenpo, Pankido, Combat Sambo, Pancrase, Bugei, Daido Juku, as well as in 'unusual' competitions without medical staff, named after manga.

It was the early days of free fighting in France. The rules were changing, weight categories were non-existent, and there were private competitions with ground strikes, including the Ultra Fight events by Ali Mihoubi.

There was a cinematic ambiance. Everyone had their style, in a scrappy rather than clean fight, not really knowing the transitions between different dimensions of combat.

I was fortunate to meet guys who went far, especially those Sunday afternoons at Kayjin, or Sunday mornings with Akio Long…

Back then, it really wasn't better... We were light years away from the current level. We were more enthusiasts of 'mixed fighting' than athletes.

Just look at Atch's Contenders to realize that the 'young' are physical and technical machines.

At that time, amateurs like me, who trained daily but recreationally, could win matches and galas. Now, it's not as 'easy'.

However, what has always surprised me is how MMA has stagnated from an organizational point of view.

I've seen motivated guys like Mohammed Temmar struggle to organize meetings (at Fight Sport, with Fila...), Bertrand Amoussou, Gael Coadic, Patrick Lombardo... Fighting to organize, structure, develop.

Each creating their faction, based on their contacts and sensitivities. Yet, from all I've seen, I think about the time lost.

In 98-99, there were already Pancrase galas, a FFGT French Championship in 2000, technical manuals, grades, competitions for all ages...
The person who worked on this was Jean Noël Charolais. I don't know this man (except at ADCC), but everything was there.

In 2000, I saw a championship that combined rules for children/teens/adults.
Fights on wrestling mats or rings, adequate protections, MMA gloves + thin shin guards + helmets (which I don't support for adults).
Different levels and difficulties.

Since then, I've only seen a repetition of rules, structures, and trainings that offer nothing better than what was proposed 15 years ago.

How is it that we are still structuring this discipline?
If we had followed a common model, would we still be in the same debates?

I'm not talking about the problems of ground strikes, which are only detrimental to competitors. In the gym, it doesn't stop us from practicing ground and pound.

Do we want educational MMA or are we just focusing on competition? Who are we targeting? The youth (in which case a formula without GNP doesn't bother), adults (but how many competitors)?

We even have proof with Cyrille Diabaté, Moïse Rimbon, Karl Amoussou, Johnny Frachey... that France provides good 'basics' for international performance.

'Basic' practitioners want an effective, free, and fun martial sport.
Isn't this the priority for the development of MMA, or are we getting lost in the mercantile concept of 20/80?

I love MMA, it's the martial art along with Luta BJJ, that excites me. I love to play, exchange, and share. I just wish practitioners could learn as much as I have.

Be one

Pank

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L'homosexualité dans le BJJ : Un sujet tabou ? / Homosexuality in BJJ: A Taboo Subject?

La self-défense en Jiu-jitsu et Luta Livre / Self-defense in Jiujitsu and Luta Livre

La Quête de Souplesse Après la Force Brute / The Quest for Suppleness After Brute Force