Réflexions Martiales d'un Hypnofighter #231 : Combattre avec les femmes quand on est un homme / Fighting with Women When You Are a Man
Réflexions Martiales d'un Hypnofighter #231 : Combattre avec les femmes quand on est un homme
Hier, une de mes combattantes, qui s’entraîne depuis un an et est de petit gabarit, s’est retrouvée face à une ceinture marron de BJJ et 4e dan de Judo, un champion du monde amateur de Muay Thai passionné de Jiu-jitsu, et moi-même, un gros. Nous combattions en mode Kenpokan/Pankido, c’est-à-dire du MMA avec un gi.
Nous achevons une période de six semaines entièrement dédiée aux randoris et aux kumités. Pas de chance pour notre combattante, qui a fini par manifester son désir d’avoir des partenaires de son poids et de sa force, en mode syndicat (poing levé de la révolution et pancarte).
Cela m’a permis d’expliquer ma vision du combat homme/femme, que je trouve parfois mal comprise. En tant qu’homme très binaire, je pense que lorsque nous portons un gi ou entrons dans une salle de sport de combat, nous sommes tous égaux. En mode combat (kumité, pas randori), il faut se battre pour vaincre.
Peu importe que l’opposant soit petit, grand, homme ou femme, lourd ou léger, il faut y aller assez fort pour soumettre (ou mettre KO au corps si en percussion). Je suis souvent agacé par les hommes (ou les plus gradés, lourds, etc.) qui, parce qu’ils dominent, ne s’investissent pas pleinement. Il faut respecter l’effort de notre adversaire et l’aider à se surpasser. Dans les randoris, on travaille ensemble et on se fixe des thèmes de travail, mais dans les kumités, chacun pour soi.
Bien sûr, en tant que poids lourd, je ne vais pas utiliser toute ma force ou mon poids, mais je vais créer une réelle difficulté et appliquer ma stratégie. L’objectif est de finir le combat sans blesser ni faire de mal, juste appliquer le principe des combats où la notion de justesse est rarement une réalité. Les compétitions de BJJ, par exemple, nous confrontent parfois à d’anciens champions du monde ou des pros en MMA, ou des légendes du Vale Tudo (c’est du vécu), des adversaires qui peuvent et vont sûrement nous écraser.
Je ne parle même pas de la rue, où il peut arriver de lutter contre des gens armés ou nombreux. Un combat est difficile, il montre notre impuissance dans certaines situations. C’est une métaphore de la vie. Je déteste quand un homme est trop « bienveillant » envers une femme. Pour moi, il doit combattre comme si c’était un adversaire sérieux. Si je vous mets face à Flavio « Peroba » Santiago, un petit gabarit mais très dangereux, peu importe votre poids, votre garde ou votre gabarit, vous allez tout donner pour ne pas être soumis.
Considérez vos adversaires, masculins ou féminins, de manière à offrir un affrontement de qualité et osez admettre que bien des femmes sont plus techniques que les hommes et peuvent nous battre, sans l’excuse de « j’y allais cool ».
Respect à tous les pratiquants et pratiquantes.
#BJJ #homme #femme #combat #MMA #Pankido #Kenpokan #Affrontement #équité
Prenez ce qui est bon et juste pour vous.
Be One,
Pank
www.passioncombat.net
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Martial Reflections of a Hypnofighter #231: Fighting with Women When You Are a Man
Yesterday, one of my fighters, who has been training for a year and is of a lighter weight class, found herself in a tough spot. She faced a brown belt in BJJ, a 4th dan in Judo, a world amateur champion in Muay Thai who is also deeply into Jiu-jitsu, and me, a heavyweight. We were fighting in Kenpokan/Pankido mode, which is MMA with a gi.
We were concluding a six-week period entirely dedicated to randoris and kumités. Unfortunately for our female fighter, after enduring the end of the session, she humorously (with a raised fist and a protest sign) expressed her desire to have female partners or ones matching her weight and strength.
This gave me an opportunity to explain my vision of male/female combat, which I often find misunderstood. As a very binary person, I believe that when we wear a gi or enter a combat sports gym, we are all considered equals. In combat mode (kumité, not randori), we must fight to win.
It doesn’t matter if the opponent is small, tall, male, female, heavy, or light; we go hard enough to submit (or body KO in striking). I am often annoyed by men (or higher ranks, heavier, etc.) who, because they dominate, do not fully engage. We must respect the effort and sometimes the helplessness of our opponents. They are making efforts, and we should help them push themselves to give their all. In randoris, we collaborate and set work themes, but in kumités, it’s every person for themselves.
Yes, as a heavyweight, I won’t use all my weight or strength, but I will create a real challenge and apply my game plan. The goal is to finish the fight without injuring or harming, just to apply the principle of fights where the notion of fairness is rarely a reality. Competitions like BJJ sometimes make us face former world champions, MMA pros, or legends of Vale Tudo (speaking from experience), opponents who can crush us.
I’m not even talking about the street, where we might have to fight against armed or numerous people. A fight is difficult; it shows our powerlessness in certain situations. It’s a metaphor for life. I hate when a man is overly "kind" towards a woman. For me, he must fight as if she is a serious opponent. If I put you against Flavio "Peroba" Santiago, who is small but extremely dangerous, no matter your weight, guard, or size, you will give it your all to avoid being submitted.
Consider your opponents, male or female, in a way that ensures a quality fight and dare to admit that many women are more technical than men and can kick our butts without any excuse like "I was going easy."
Respect to all practitioners.
#BJJ #man #woman #fight #MMA #Pankido #Kenpokan #Fight #equity
Take what is good and right for you.
Be One,
Pank
www.passioncombat.net
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