Réflexions martiales d'un hypnofighter #200 : Quand l'extrémisme des pratiquants va trop loin / When Practitioners' Extremism Goes Too Far
Réflexions martiales d'un hypnofighter #200 : Quand l'extrémisme des pratiquants va trop loin
Plus je lis les ouvrages et les forums sur l’histoire de ce karaté qu’est le Kyokushin, plus je tente de comprendre la force marketing du style, plus je tombe sur des histoires puissantes. En ce moment, je lis "The Human Face of Karate" de Kaicho Tadashi Nakamura. Il était celui que beaucoup pensaient devenir le successeur de Sosaï avant qu’il ne quitte le Kyokushin en 1976 pour créer le Seido.
Il est intéressant de voir qu’à cette époque, il y avait un côté gourou et sectaire dans le Kyokushin. Pour un néophyte, avec les "Osu" toutes les deux secondes et la hiérarchie absolue, on peut avoir cette idée d’un monde fermé. Cependant, une fois qu’on fréquente le style, on sait que ce n’est pas le cas.
Nakamura a été envoyé en 1964 pour combattre un Nak Muay en Thaïlande. Il a gagné son combat. Puis, il a été envoyé aux États-Unis pour développer le Kyokushin. Souvenez-vous qu’à l’époque, Oyama développait davantage le karaté en dehors du Japon que sur l'île. En 1967, Nakamura est parti développer le Kyokushin aux USA.
Avec le temps, il a constaté qu’une deuxième génération de karatéka avait changé la façon d’être du Kyokushin et, comme je vous l’avais déjà dit, ce qui a été un "game changer" a été la publication de "Karate Baka Ichidai" de 1971 à 1977 où la machine marketing, au travers du manga et de ses histoires fausses, s'est mêlée à l’histoire promue par le Hombu Dojo.
De plus, la qualité de l’enseignement diminuait avec la masse, ce que nous avait bien expliqué Saiko Oyama de la World Oyama Karate, qui a été celui qui a développé au Hombu la formation des instructeurs. À son retour au dojo après quelques années d’études, les professeurs du Hombu n’étaient que ceintures marron et les bons ceintures noires avaient été envoyés partout dans le monde pour répandre la philosophie Kyokushin.
L’autre facette qui a créé une divergence était le manque de “spiritualité” dans la vision de Oyama, qui allait toujours dans l’extrême de l’entraînement, même si certains exercices étaient plus du cirque que des aptitudes martiales. C'est ce qui a conduit à la séparation en 1976 de Nakamura, qui a été considéré comme un traître par des membres du Kyokushin, allant de la menace et la diffamation à l’agression physique et même une attaque à l'arme à feu.
Si cette dernière n’est pas particulièrement documentée, elle fait néanmoins écho à une autre attaque controversée sur Ashihara par Kaoru Takagi, apparemment avec une arme à feu également.
Derrière ce que nous aimons des arts martiaux, il existe de nombreux rapports de surcompensation psychologique et il y a souvent des pathologies qui peuvent être cadrées mais qui peuvent parfois décompenser et amener des pratiquants dans des cas extrêmes à attenter à l’intégrité physique pour protéger ce qu’ils considèrent comme intouchable, en l'occurrence l’image de Sosai Oyama.
#SeidoKarate #Kyokushinkai #MasOyama #TadashiNakamura #Ashihara #Agression #Extremisme #Arme #Tentativedemeurtre
Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous.
Be one,
Pank
https://www.passioncombat.net/
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Martial Reflections of a Hypnofighter #200: When Practitioners' Extremism Goes Too Far
The more I read books and forums about the history of Kyokushin karate, the more I try to debunk the marketing strength of the style, the more I come across powerful stories. At the moment, I am reading "The Human Face of Karate" by Kaicho Tadashi Nakamura. He was the one many thought would become Sosaï's successor before he left Kyokushin in 1976 to create Seido.
It is interesting to see that at that time there was a guru and cult-like aspect to Kyokushin. If you know the school today, for a newcomer with "Osu" every two seconds and absolute hierarchy, one might get the idea of a closed world. However, once you practice the style, you know this is not the case.
Nakamura was sent in 1964 to fight a Nak Muay in Thailand. He won his fight. Then he was sent to the USA to develop Kyokushin. Remember that at the time, Oyama was developing karate outside of Japan more than on the island. In 1967, Nakamura went to develop Kyokushin in the USA.
Over time, he noticed that a second generation of karateka had changed the way Kyokushin operated. As I had already mentioned, a “game changer” was the publication of "Karate Baka Ichidai" from 1971 to 1977, where the marketing machine, through the manga and its false stories, mixed with the history promoted by the Hombu Dojo.
Moreover, the quality of teaching was diminishing with the mass, as explained by Saiko Oyama of the World Oyama Karate, who developed instructor training at the Hombu. When he returned to the dojo after a few years of study, the instructors were only brown belts, and the good black belts had been sent all over the world to spread the Kyokushin philosophy.
Another aspect that created a divergence was the lack of "spirituality" in Oyama’s vision, which always went to extremes in training, even if some exercises were more circus-like than martial skills. This led to the separation in 1976 of Nakamura, who was considered a traitor by some Kyokushin practitioners, going from threats and defamation to physical assault and even a shooting.
Although the latter is not well documented, it echoes another controversial attack on Ashihara by Kaoru Takagi, apparently also with a firearm.
Behind what we love about martial arts, there are many reports of psychological overcompensation, and there are often pathologies that can be managed but sometimes decompensate and lead practitioners to extreme cases of attacking physical integrity to protect what they consider untouchable, namely the image of Sosai Oyama.
#SeidoKarate #Kyokushinkai #MasOyama #TadashiNakamura #Ashihara #Assault #Extremism #Weapon #AttemptedMurder
Take only what is good and right for you.
Be one,
Pank
https://www.passioncombat.net/
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