Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #71 : À la recherche de la vérité dans les récits des arts martiaux / Seeking Truths in Martial Arts Tales

 

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #71 : À la recherche de la vérité dans les récits des arts martiaux

Le partage de mes réflexions et de mes observations sur les sports de combat et les arts martiaux que j’apprécie me pousse à explorer le web à la recherche de pépites d’informations. En général, je visite des sites japonais. Pour les vidéos, je les enregistre en tant qu’audios, puis je les fais transcrire. Cependant, bien que je comprenne les idées dans leur ensemble, la clarté n’est pas toujours au rendez-vous.

Je me focalise principalement sur le karaté et le jiu-jitsu. Comme je vous ai partagé quelques informations sur le Shorinji Kempo, je me suis penché davantage dessus, notamment la nuit dernière. Et devinez ce que j’ai découvert ? Des histoires plutôt obscures impliquant le Shorinji et le Kyokushin.

Je prévois de présenter ces éléments dans les futurs articles. Cependant, cela m’a aussi ramené à la période tendue du Japon d’après la Seconde Guerre mondiale. Nous avons souvent une vision romancée des arts martiaux. En réalité, de nombreux professeurs et écoles, tels que le Kyokushin et le Shorinji, étaient liés soit à la mafia, à la politique, soit aux affaires religieuses.

Nous sommes bien loin des duels de samouraïs que nous imaginons. Pour sourire un peu, un grand pratiquant de Kyokushin qui avait quitté Oyama en est venu à « empoisonner » Oyama, ce qui l’a conduit à passer la soirée aux toilettes. C’est amusant, mais cela diffère grandement des affrontements entre samouraïs.

En tout cas, plus je lis et écoute de documents, plus je me rends compte que nos magazines et livres pré-internet nous ont fourni des informations, mais que celles-ci étaient souvent teintées de marketing pour les disciplines. La réalité était souvent bien moins fantastique, et même de nombreux Japonais, notamment dans le Kyokushin, savaient que bon nombre des affirmations de Sosai (Mas Oyama) étaient mensongères.

Un exemple partagé par Kancho Saiko Oyama (du World Oyama Karate), qui était Ushi Deshi et parmi les premiers élèves de Sosai, est qu’ils ont lu un livre tout juste publié par Mas Oyama, où il prétendait pouvoir courir le 100 mètres en moins de 10 secondes. Lui et son camarade de formation ont éclaté de rire en imaginant le physique de Mas Oyama se déplaçant à cette vitesse.

Comme je l’ai partagé précédemment, Kurosaki est parti à cause du marketing excessif de Sosai. En conclusion, nous sommes les enfants de ces mythes. Même si l’ère d’internet pourrait nous offrir des « vérités », de nombreux auteurs spécialisés dans les arts martiaux expliquent que les niveaux de fiabilité des informations sont faibles. Tout est plus ou moins embelli, voire effacé de l’histoire des écoles. Que l’on apprécie ou non Bluming, il a tout de même voulu dévoiler les fraudes d’Oyama sur de nombreux points. Même en écoutant les élèves qu’il a eus, tous disaient qu’Oyama était fort, mais clairement bien moins que Kurosaki.

En tout cas, je suis encore loin de découvrir « la vérité ultime » dans les profondeurs d’internet. Néanmoins, c’est une réorientation merveilleuse. Cela nous rappelle que nous aussi, en Occident, avec les Gracie, avons eu notre lot de mystifications.

Et vous, comment étudiez-vous l’histoire de vos écoles en dehors de la pratique physique ?

Ne prenez que ce qui est bon et juste pour vous. 

Be One. 

Pank

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English Version

Martial Musings of an Hypnofighter #71: Seeking Truths in Martial Arts Tales

Sharing my thoughts and observations about combat sports and martial arts that I appreciate drives me to delve a bit into the web to uncover nuggets of information. Typically, I explore Japanese websites. As for videos, I record them as audios and then have them transcribed, although understanding the ideas as a whole isn’t always particularly clear.

My focus lies mainly on karate and jiu-jitsu. Since I’ve shared some information about Shorinji Kempo previously, I’ve delved deeper into it, especially last night. And guess what I stumbled upon? Rather obscure stories involving Shorinji and Kyokushin.

I plan to present these findings in upcoming articles. However, this has also taken me back to the tense post-World War II period in Japan. Our perception of martial arts is often romanticized. In reality, many teachers and schools, such as Kyokushin and Shorinji, were either associated with the mafia, politics, or religious matters.

We are far removed from the samurai duels we envision. To bring a smile, a prominent Kyokushin practitioner who left Oyama even went so far as to « poison » Oyama, leading him to spend the evening in the restroom. It’s amusing, but it greatly differs from the samurai confrontations.

Anyway, the more I read and listen to documents, the more I realize that our pre-internet magazines and books provided us with information, but these often had a layer of discipline-related marketing. The reality was often much less fantastic, and even many Japanese, particularly in Kyokushin, knew that many of Sosai’s (Mas Oyama’s) claims were false.

An example shared by Kancho Saiko Oyama (of the World Oyama Karate), who was Ushi Deshi and among Sosai’s early students, is that they read a newly published book by Mas Oyama, where he claimed to be able to run the 100 meters in under 10 seconds. He and his fellow apprentice burst into laughter, imagining Mas Oyama’s physique moving at that speed.

As I shared earlier, Kurosaki left due to Sosai’s excessive marketing. In conclusion, we are the offspring of these myths. Even though the internet era might provide us with « truths, » many martial arts specialized authors explain that the reliability levels of information are low. Everything is more or less embellished or even erased from the history of schools. Whether one appreciates it or not, Bluming wanted to unveil Oyama’s frauds on many points. Even by listening to the students he had, they all said Oyama was strong, but clearly much less so than Kurosaki.

In any case, I’m still far from uncovering the « ultimate truth » in the depths of the internet. Nonetheless, it’s a wonderful reorientation. This reminds us that we, too, in the West, with the Gracies, had our share of mystifications.

And how do you study the history of your schools beyond physical practice?


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