Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #68 : Le Mumonkai de Yoshimoto Togashi #1 – Une Plongée dans l’Univers du Karaté / Yoshimoto Togashi’s Mumonkai #1 – Diving into the Karate Universe

 

Réflexions Martiales d’un Hypnofighter #68 : Le Mumonkai de Yoshimoto Togashi #1 – Une Plongée dans l’Univers du Karaté



En tant que passionné du karaté, je suis toujours intrigué par la multitude de mythes qui entourent ce domaine, bien plus qu’on ne le voit dans le monde du BJJ ou de la Luta. Les Japonais semblent particulièrement enclins à créer tout un engouement autour de pratiquants qui, parfois, ne brillent que sur le papier.

Un exemple marquant de cette tendance est apparu lorsque le défi de combattre Rickson Gracie a été lancé, à l’époque, et que le nom de Nobuhiko Takada a été avancé comme le combattant le plus redoutable pour relever ce défi. Les souvenirs de cette époque m’amènent à l’époque des balbutiements d’Internet dans les années 90, où la quête d’informations sur des figures telles que Takada se résumait à des recherches fastidieuses sur des forums et des sites obscurs, laissant beaucoup d’entre nous perplexes quant à ses origines et à son parcours.

Ce qui distingue magnifiquement le Jiujitsu, la Luta et les MMA, c’est que dans l’ère d’Internet, les mystères sont moins nombreux. Lorsque nous assistons à l’émergence d’un prodige comme Helena Crevar, formée par Danaher, et la voyons écraser la concurrence sur le circuit, ses prouesses sont déjà partagées abondamment sur les réseaux sociaux.

Dans ce premier volet consacré à Yoshimoto Togashi, je souhaite partager les informations que j’ai pu récolter. Actuellement, je me plonge dans sa biographie (rédigée en japonais, ce qui ajoute une touche de complexité à la tâche). Pourquoi ai-je choisi de parler de lui ? Parce que dans l’univers du karaté full contact, celui qui trouve son origine chez Oyama (et peut-être chez Motobu, bien que sous une forme de compétition différente de celle que nous connaissons aujourd’hui), Togashi occupe une place singulière.

Autodidacte, il n’a jamais eu de maître (sensei). Suite à la lecture d’un livre (dont je vous fournirai le titre ultérieurement, dès que possible), il s’est engagé dans l’apprentissage du karaté. Doté d’une grande athléticité dès son enfance et ayant grandi à proximité d’une montagne, il a décidé d’emboîter le pas à Mas Oyama en s’isolant pour s’entraîner en solitaire en pleine nature montagneuse.

Après un laps de temps significatif, il a relevé le défi de se mesurer au karaté Kyokushin sur son propre terrain, en participant à des tournois de ce style. D’après les vidéos que j’ai visionnées, ses performances ne sont pas époustouflantes, car il enfreint fréquemment les règles en utilisant des saisies et même des frappes au visage avec les poings.

Cependant, ce qui dépasse l’entendement, c’est qu’il parvient à se hisser à un niveau respectable pour l’époque en terminant cinquième lors du All Japan de 1973. Il s’incline face à celui qui deviendra le premier champion du monde en 1975, après une prolongation intense et un score de 2 à 1. Ce qui étonne davantage, c’est l’éloge d’Oyama lui-même, commentateur de l’événement, qui trouve Togashi impressionnant, bien que les faits sur le tatami ne penchent pas en sa faveur, et Sato le domine clairement.

Toutefois, la reconnaissance d’Oyama et la réussite de Togashi à élaborer de toutes pièces, ou presque, un système pédagogique et technique pour son propre style, sont des victoires en soi. À l’opposé de nombreux adeptes du karaté centrés sur le knockout, Togashi explore les possibilités des frappes au poing.

En effet, son approche se focalise sur les ichigeki, ces coups capables de conclure un combat en une seule frappe, comme nous avons pu le voir récemment avec O’Malley. Sa stratégie s’appuie moins sur les contre-attaques que sur des principes offensifs, avec une emphase claire sur le sen no sen. Ses frappes dégagent une énergie totale, évoquant presque des superman punches.

Les combats se déroulent avec les mêmes casques que ceux utilisés en daido juku. L’aspect fascinant réside dans sa recherche d’une symbiose entre défense et contre-attaque. À l’heure actuelle, alors que j’explore plusieurs styles moins populaires de karaté au Japon, je remarque fréquemment cette idée, qui bien que classique, trouve peu d’application concrète.

Mon exploration de sa vie se poursuit, et je ne manquerai pas de rédiger un prochain article pour vous en faire part.

Ne prenez ce qui est bon et juste pour vous.

Be One.

Pank

#karate #masoyama #kyokushin #momunkai #yoshimototogashi #fullcontact #sato #alljapan #creation


English Version

Martial Reflections of an Hypnofighter #68: Yoshimoto Togashi’s Mumonkai #1 – Diving into the Karate Universe

As a karate enthusiast, I’m consistently intrigued by the multitude of myths that surround this domain, much more than what’s seen in the world of BJJ or Luta. The Japanese seem particularly inclined to create a whole excitement around practitioners who, at times, only shine on paper.

A notable example of this tendency emerged when the challenge to fight Rickson Gracie was launched back then, and the name of Nobuhiko Takada was put forth as the most formidable fighter to take up the challenge. Memories of that time take me back to the early days of the Internet in the 90s, when searching for information about figures like Takada meant tedious searches on forums and obscure websites, leaving many of us puzzled about his origins and journey.

What distinguishes Jiujitsu, Luta, and MMA beautifully is that in the Internet era, mysteries are fewer. When we witness the emergence of a prodigy like Helena Crevar, trained by Danaher, and see her crush the competition on the circuit, her exploits are already widely shared on social media.

In this first installment dedicated to Yoshimoto Togashi, I wish to share the information I’ve gathered. Currently, I’m immersing myself in his biography (written in Japanese, which adds a touch of complexity to the task). Why did I choose to talk about him? Because in the universe of full-contact karate, which finds its roots in Oyama (and perhaps in Motobu, albeit in a competition form different from what we know today), Togashi holds a unique place.

A self-taught practitioner, he never had a master (sensei). Following the reading of a book (which I will provide the title of later, as soon as possible), he embarked on the journey of learning karate. Gifted with great athleticism from his childhood and having grown up near a mountain, he decided to follow in the footsteps of Mas Oyama by isolating himself for solitary training amidst the mountainous nature.

After a significant amount of time, he rose to the challenge of facing Kyokushin karate on its own grounds by participating in tournaments of that style. Based on the videos I’ve watched, his performances aren’t astounding, as he frequently breaks the rules by using grabs and even striking to the face with his fists.

However, what’s mind-boggling is that he manages to rise to a respectable level for the era, finishing fifth in the 1973 All Japan tournament. He succumbs to the one who will become the first world champion in 1975, after an intense overtime and a score of 2 to 1. What’s more astonishing is the praise from Oyama himself, the event’s commentator, who finds Togashi impressive, even though the facts on the tatami aren’t in his favor, and Sato clearly dominates him.

Nevertheless, Oyama’s recognition and Togashi’s success in crafting, or almost crafting, a pedagogical and technical system for his own style are victories in themselves. In contrast to many knockout-focused karate practitioners, Togashi explores the possibilities of fist strikes.

Indeed, his approach focuses on ichigeki, these strikes capable of ending a fight in a single blow, as we’ve recently seen with O’Malley. His strategy relies less on counterattacks and more on offensive principles, with a clear emphasis on sen no sen. His strikes exude total energy, almost reminiscent of superman punches.

The fights take place with the same helmets used in daido juku. The fascinating aspect lies in his pursuit of a symbiosis between defense and counterattack. At present, while I’m exploring several less-popular styles of karate in Japan, I frequently notice this idea, which, though classic, finds little concrete application.

My exploration of his life continues, and I won’t fail to write a follow-up article to share with you.

Take what is good and just for you.

Be One.

Pank

#karate #masoyama #kyokushin #momunkai #yoshimototogashi #fullcontact #sato #alljapan #creation


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