Réflexions martiales d’un Hypnofighter #24 : Le Tomiki Aikido / Exploring Tomiki Aikido’s Practical Approach
Réflexions martiales d’un Hypnofighter #24 : Le Tomiki Aikido
Je voulais parler un peu de l’Aikido et surtout d’un style que nous ne connaissons pas beaucoup en France : l’école de Kenji Tomiki. J’ai remarqué que Chadi a partagé une vidéo sur le sujet (https://www.youtube.com/watch?v=XuGhKWcXXYo). L’Aikido n’est pas connu pour son efficacité, bien que des pratiquants comme Shioda aient été de solides combattants à leur époque.
Le système initial était l’Aiki Jitsu, une école qui semblait avoir été utilisée pendant l’ère Tokugawa par les bretteurs. En observant les techniques, il est difficile de croire en leur efficacité sur un champ de bataille. Il faut se rappeler que l’ère Tokugawa, qui a duré trois siècles, était pacifique, et les maîtres ont perfectionné des techniques de guerre qu’ils n’ont jamais utilisées sur un champ de bataille. Cela a néanmoins développé l’aspect « spirituel » du combat.
Ce que j’ai trouvé intéressant il y a des années lorsque j’ai découvert le Tomiki Aikido, c’est l’idée géniale de savoir si les formes aiki fonctionnent. En effet, son fondateur était un haut gradé du Judo et un élève de Kano. Il avait donc cette habitude très positive des randori. Je vous rappelle que la notion de combat souple n’existait pas au Japon, il s’agissait de répétitions techniques, et la seule réalité possible se produisait pendant les affrontements. Même le Kendo n’a commencé ses assauts qu’en 1912. C’est le génie de Jigoro Kano qui a ouvert la voie du combat d’opposition souple.
Ueshiba venait d’une école d’Aiki Jitsu Takeda, qui prônait de vieilles formes et, en plus de son orientation spirituelle pendant sa quarantaine, l’a éloigné de tout ce qui pouvait être en opposition avec l’idée de compétition. Vous pouvez imaginer qu’un Aikidoka avec une solide expérience en Judo peut avoir une sensation de manque du peu de réalisme dans les entraînements pré-établis. Il a donc mis en place sa propre tendance avec des compétitions pendant lesquelles nous pouvons voir des projections et des clés à la volée assez efficaces.
Il y a même un travail avec des armes qui peut montrer à quel point il est difficile de combattre un adversaire armé d’un couteau. La force de ce type d’expression rend certes moins gracieuse la voie de l’union des énergies, mais nous offre la possibilité de considérer les techniques réellement applicables.
C’est également ce que nous apporte le Jiu-jitsu ou le MMA. Nous pouvons facilement dresser des statistiques sur les techniques qui fonctionnent réellement et celles qui sont des exceptions. Nous savons que les coups de pied sautés peuvent fonctionner, mais en réalité, leur taux de réussite est plutôt faible. Lorsque nous étudions un style, il est utile de savoir ce qui est réellement utile. Par exemple, en Kali, certaines écoles peuvent enseigner huit angles d’attaque avec bâton et couteau. Cependant, lorsque les Dog Brothers ont développé leur « gathering », des rassemblements de combats avec des bâtons en rotin et peu de protection, il est apparu que trois angles, voire deux, étaient largement suffisants, et c’est ce que tous les participants utilisaient.
Si nous voulons être efficaces en combat, il est préférable de se concentrer sur ce qui fonctionne, puis de revenir sur le patrimoine « culturel et technique » dans un second temps. Tomiki a été un précurseur particulièrement critiqué dans le monde de l’Aikido, alors qu’il a simplement voulu permettre à ses élèves de se tester et d’entrer dans une réalité d’opposition. Le combat n’est pas chose simple, sauf si nous sommes les initiateurs de la première attaque. Apprendre à gérer le stress des compétitions et l’intensité d’une personne qui veut vous battre est un excellent moyen de se sentir prêt pour d’éventuels affrontements.
Connaissiez-vous le Tomiki Aikido ?
#compétition #aikido #kenjitomiki #racalutabjj #asile #jiujitsu #bjj #blackbelt #lutalivre #nopainhappiness #whitebeltitude #mma #karate
English Version
Martial Musings of a Hypnofighter #24: Exploring Tomiki Aikido’s Practical Approach
I wanted to delve into Aikido and especially a style that isn’t widely known in France: the Kenji Tomiki school. I noticed that Chadi shared a video on this subject (https://www.youtube.com/watch?v=XuGhKWcXXYo). Aikido isn’t renowned for its practicality, although practitioners like Shioda were formidable fighters in their time.
The initial system was Aiki Jitsu, a school that seemed to have been used during the Tokugawa era by dueling swordsmen. Observing the techniques, it’s hard to believe their efficacy on a battlefield. It’s essential to remember that the Tokugawa era, spanning three centuries, was peaceful, and masters perfected war techniques they never actually used in battle. Nevertheless, this cultivated the « spiritual » aspect of combat.
What intrigued me years ago when I discovered Tomiki Aikido was the ingenious notion of testing the effectiveness of aiki forms. After all, its founder was a high-ranking Judoka and a student of Kano. He had this very positive habit of randori practice. Remember, the concept of soft opposition combat didn’t exist in Japan; training was about technical repetition, and the only real test was during confrontations. Even Kendo only started incorporating sparring in 1912. It was Jigoro Kano’s brilliance that paved the way for soft opposition combat.
Ueshiba came from a school of Aiki Jitsu under Takeda, which adhered to ancient forms, and in addition to his spiritual focus during his seclusion, distanced him from anything that could oppose the idea of competition. You can imagine that an Aikidoka with a solid Judo background might sense a lack of realism in pre-arranged training scenarios. Thus, he developed his own tendency with competitions that showcase fairly effective on-the-fly throws and joint locks.
There’s even training involving weapons that highlights how challenging it is to fight an armed adversary with a knife. The power of this approach might make the path of harmonizing energies seem less graceful, but it grants us the opportunity to consider genuinely applicable techniques.
This is what Jiu-Jitsu and MMA bring to the table as well. We can readily compile statistics on techniques that truly work versus those that are exceptions. We know flying kicks can work, but in reality, their success rate is relatively low. When we study a style, it’s useful to understand what’s genuinely practical. For instance, in Kali, some schools might teach eight angles of attack with sticks and knives. However, when the Dog Brothers developed their « gatherings » – combat gatherings with rattan sticks and minimal protection – it became apparent that three, or even two, angles were more than sufficient, and that’s what all participants used.
If we want to be effective in combat, it’s best to focus on what works and then revisit the « cultural and technical » heritage later. Tomiki was a pioneer particularly criticized in the world of Aikido, even though he simply wanted his students to test themselves and engage in a reality of opposition. Combat isn’t straightforward unless we’re the initiators of the first attack. Learning to manage the stress of competition and the intensity of someone wanting to defeat you is an excellent way to feel prepared for potential confrontations.
Were you familiar with Tomiki Aikido?
Take what is good and right for you.
Be one, Pank
#competition #aikido #kenjitomiki #racalutabjj #asylum #jiujitsu #bjj #blackbelt #lutalivre #nopainhappiness #whitebeltitude #mma #karate
Commentaires
Enregistrer un commentaire