La Self-Défense : Introduction / Self-Defense : Introduction
La Self-Défense : Introduction
Un sujet tout aussi tendu que la ceinture noire en BJJ.
La self-défense, pour beaucoup, est l'objectif de nos pratiques martiales. Tous les styles ont une facette de self-défense, beaucoup ne sont que cette facette.
Pour moi, dans un pays comme le nôtre, c'est-à-dire loin des conflits armés et même dans cette période de ‘terreur’, pratiquer la self-défense dans l'optique de se protéger d'agressions est l'expression d'une névrose.
Non pas que l'idée ne soit pas louable. J'ai été le premier à entrer dans un dojo pour être fort et me ‘défendre’ (voire attaquer) dans la rue. Cependant, ne passer son temps qu'à se préparer à une agression potentielle facilite nos penchants paranoïaques.
À l'exception des personnes vivant dans un milieu très lié aux combats (forces de l'ordre, videurs, sécurité...), notre probabilité de nous faire agresser est faible. Et dans cette situation rare, la possibilité que cela entraîne une attaque physique l'est encore plus.
En effet, il existe un ensemble de ‘rituels’ d'agression pour justement éviter d'en arriver à se battre et mettre en danger son physique (autant pour l'agresseur que pour l'agressé). S'il n'y a pas de rituel, par exemple un individu qui vous attaque avec un couteau, ou une foule qui vous charge avec des barres de fer, nos chances de sortir de la situation sont infimes… à moins d'être paranoïaque… mais dans ce cas, nous ne sortons presque plus.
La self-défense nous prépare donc à une éventuelle agression dans la vie en nous proposant des situations diverses : des saisies, des attaques de pieds et de jambes, des attaques avec des armes. Toutes ces actions s'apprennent de façon très codifiée. Que ce soit dans du Goshin Jutsu, du Krav Maga ou du Silat, les partenaires partent d'une position statique sur une attaque, et notre système nous enseigne la réponse adéquate.
Ayant pratiqué du Karaté, du Jujitsu ‘self-défense’, de l'Eskrima, du Krav… et assisté à de nombreux stages, je suis toujours dubitatif quant à nous enseigner une réaction sur une action mais pas sur un mouvement (dynamique d'action).
L'agression n'est pas une situation statique, elle est en plus une succession d'actions, et rarement une seule. Certains styles comme certains WingTsun ou Silat ont trouvé l'astuce : frapper le premier... au moins pas d'action et surtout pas de mouvement. La question serait alors… qui agresse qui…
Voir la self-défense sans dynamique de mouvements revient à proposer un Bunkai d'un kata, c'est-à-dire une application figée d'un mouvement que l'on souhaite en plus rendre ‘instinctif’…
Je reviendrai sur différents points, notamment le mouvement, le réalisme de l'apprentissage, l'aspect psychologique où l'on ne transforme pas un mouton en loup… dans des articles à venir.
Faites ce que vous aimez, soyez heureux dans vos pratiques.
Be One
Pank
A topic as tense as the black belt in BJJ.
For many, self-defense is the goal of our martial practices. All styles have a self-defense aspect, and many are solely that.
For me, in a country like ours, far from armed conflicts and even in this period of 'terror', practicing self-defense with the aim of protecting oneself from aggression is the expression of a neurosis.
Not that the idea isn't commendable. I was the first to enter a dojo to become strong and to 'defend' myself (or even attack) in the street. However, spending all our time preparing for a potential aggression facilitates our paranoid tendencies.
Except for those living in environments closely related to combat (law enforcement, bouncers, security...), our probability of being attacked is low. And in this rare situation, the possibility of it leading to a physical attack is even lower.
Indeed, there are a set of 'aggression rituals' precisely to avoid fighting and endangering one's physical well-being (both for the aggressor and the victim). If there is no ritual, for example, someone attacking you with a knife, or a crowd charging at you with iron bars, our chances of getting out of the situation are slim… unless we're paranoid… but in that case, we hardly ever go out.
Self-defense prepares us for a potential aggression in life by proposing various situations: grabs, foot and leg attacks, attacks with weapons. All these actions are learned in a very codified way. Whether in Goshin Jutsu, Krav Maga, or Silat, partners start from a static position on an attack, and our system teaches us the appropriate response.
Having practiced Karate, Jujitsu ‘self-defense’, Eskrima, Krav… and attended numerous seminars, I am always skeptical about teaching a reaction to an action but not to a movement (action dynamics).
Aggression is not a static situation; it is a succession of actions, and rarely just one. Some styles like certain WingTsun or Silat have found the trick: strike first... at least no action and especially no movement. The question then becomes… who is attacking whom…
Viewing self-defense without movement dynamics is like proposing a Bunkai of a kata, that is, a fixed application of a movement that we also want to make 'instinctive'…
I will return to various points, including movement, the realism of learning, the psychological aspect where we don't turn a sheep into a wolf… in upcoming articles.
Do what you love, be happy in your practices.
Be One
Pank
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