Arts Martiaux et Cancer : Mon Chemin (Partie 3/3) / Martial Arts and Cancer: My Path (Part 3/3)
Voici la dernière partie de ce chapitre. Hier, j'ai eu la chance de participer au stage de Cavaca et de voir tous ces gens, ces pratiquants et amis que je croise sur les tatamis depuis des années. Je pense que nous formons une grande famille qui, à travers ces heures de partage et de sueur, apporte à chacun énergie et vitalité, nous permettant d'aller de l'avant.
Partie 1 : https://www.passioncombat.net/2015/02/arts-martiaux-et-cancer-mon-chemin.html
Partie 2 : https://www.passioncombat.net/2015/03/arts-martiaux-et-cancer-mon-chemin.html
Be One
Lorsqu'on est malade, il existe de nombreuses méthodes, chacun cherche son Graal. Cependant, comme en combat, nous sommes tous différents face à la maladie.
Nous ne réagissons pas de la même manière, nous n'acceptons pas les mêmes valeurs et croyances. Il nous faut trouver ce qui nous apporte le maximum d'efficacité avec un minimum d'effort (Principe du Jiu-Jitsu).
Notre corps et notre esprit peuvent être affaiblis, par la maladie elle-même, mais aussi par l'entourage, les médecins, les médicaments, nos dialogues internes négatifs.
Devenir un Jiujitsuka de sa maladie, c'est apprendre à comprendre sa force, sa place, ses messages.
C'est trouver les angles, les leviers qui vont changer notre façon de l'aborder, de lutter. Il y aura toujours des moments où la pression de l'adversaire (la maladie) nous poussera à abandonner.
Pourtant, nous apprenons à calmer sa progression, à la gérer, à la déstabiliser et à la vaincre. Les Mestres que j'ai eus me disaient toujours : quand tu es dans la 'merde', retourne à tes postures. La Posture est la base.
Parfois, il est difficile de faire un match équilibré, car nous sommes seuls contre l'adversaire, sans coach dans le coin pour nous donner des conseils.
Pour ma part, j'ai fait la majorité de mes compétitions sans coach, me débrouillant seul, et je pense que ce que nous sommes sur un tatami représente ce que nous sommes dans la vie.
Les compétitions que j'ai faites à cette période étaient plutôt douloureuses. J'ai l'habitude de combattre, le stress, même s'il est toujours présent, n'est plus ce qui me paralyse. Cependant, les matchs que j'ai menés à cette période étaient vraiment délicats.
Outre la douleur qui, dans ce type d'ambiance, n'aide pas à la pacification de l'être, la température faisait son apparition de façon impromptue.
J'ai ressenti une grande paix après les combats, comme si j'avais dépassé la croyance que, parce que nous sommes 'malades', nous ne pouvons pas réaliser de performances.
Sans les arts martiaux, qui sont en soi un ancrage dans une transe très positive, je pense que je n'aurais pas vécu cette période de la même façon. Alors un conseil, même si vous êtes malade, continuez ce qui vous stimule, c'est une forme d'affrontement entre deux transes, deux états, celui de malade et celui de bien-être.
Prenez soin de vous.
Be One
Pank
Here is the last part of this chapter. Yesterday, I had the opportunity to participate in Cavaca's seminar and to see all these people, practitioners and friends whom I have met on the mats over the years. I believe we form a large family that, through these hours of sharing and sweating, brings energy and vitality to each of us, helping us move forward.
Part 1 : https://www.passioncombat.net/2015/02/arts-martiaux-et-cancer-mon-chemin.html
Part 2 : https://www.passioncombat.net/2015/03/arts-martiaux-et-cancer-mon-chemin.html
Be One
When you are ill, there are many methods, and everyone is searching for their Holy Grail. However, just like in combat, we are all different in the face of illness.
We do not react in the same way, we do not accept the same values and beliefs. We need to find what brings us the maximum efficiency with minimal effort (Principle of Jiu-Jitsu).
Our body and mind can be weakened, by the illness itself, but also by those around us, doctors, medications, and our negative internal dialogues.
Becoming a Jiujitsuka of your illness means learning to understand its strength, its place, its messages.
It's about finding the angles, the levers that will change the way we approach and fight it. There will always be moments when the pressure of the opponent (the illness) will push us to give up.
Yet, we learn to calm its progression, to manage it, to destabilize it, and to defeat it. The Mestres I had always told me: when you're in deep trouble, go back to your postures. Posture is the foundation.
Sometimes, it's hard to have a balanced match because we are alone against the opponent, without a coach in the corner to give us advice.
For my part, I did most of my competitions without a coach, managing on my own, and I think what we are on a tatami represents what we are in life.
The competitions I participated in during that period were rather painful. I'm used to fighting, the stress, even though it's always there, is no longer paralyzing. However, the matches I led during that period were really delicate.
Besides the pain, which in such an atmosphere does not help in calming the being, the temperature would rise unexpectedly.
I felt a great peace post-fights, as if I had overcome the belief that because we are 'sick', we cannot perform.
Without martial arts, which in themselves are an anchor in a very positive trance, I think I would not have experienced this period in the same way. So, a piece of advice, even if you are ill, continue what stimulates you, it's a form of confrontation between two trances, two states, that of being sick and that of well-being.
Take care of yourselves.
Be One
Pank
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