Arts Martiaux et Cancer : Mon Chemin (Partie 1/3) / Martial Arts and Cancer: My Journey (Part 1/3)
Arts Martiaux et Cancer : Mon Chemin (Partie 1/3)
Dans ce blog, je vais partager le chapitre où je parle de l'apport des arts martiaux dans ma démarche thérapeutique face à mon cancer. C'est un extrait de mon livre 'Périple d’un praticien d’Hypnose Contre le Cancer'. Prenez soin de vous.
Pank
Chapitre 7 : Les Arts Martiaux
Je pense que "je suis" parce que je combats. En écrivant ces mots, je souris, conscient de ma compulsion au combat, telle que définie par l’Ennéagramme, dans cette croyance que le monde est un champ de bataille.
Les faits étant ce qu'ils sont, je suis un combattant depuis mon adolescence. J'aime cela, c'est dans ces moments que je me sens vraiment "moi".
Tout au long de ma démarche, je n'ai jamais cessé de m'entraîner. Depuis mon enfance, j'ai placé d'énormes croyances dans le Budo (la Voie de la Guerre en japonais).
Je ne pratique pas pour être le plus fort, mais pour devenir un homme capable de surmonter toutes les épreuves et de renforcer ma 'lame'. C'est un défi contre l'ego.
Lorsque j'ai assisté à mon premier cours particulier de l'année et que j'ai souffert durant cet entraînement, je me suis senti dépassé. C'était la première fois que je réalisais que, en plus des symptômes que je subissais, cela affectait mon corps de manière significativement problématique.
Pourtant, je me suis dit que l'entraînement, la transpiration, le dépassement de soi ne pouvaient qu'être bénéfiques dans ma démarche. C'est aussi une manière de se dire que nous pouvons surmonter les épreuves.
Quand j'ai vu mon grand-père partir, je me suis dit qu'il était mort parce qu'il avait cessé de sortir, de bouger.
La métaphore de l'arbre est intéressante. Une jeune pousse est souple, pleine de mouvements, parfois ballottée par le vent, mais elle est pleine de vie. Les arbres qui meurent deviennent rigides, leurs branches se brisent sous le vent.
J'en ai conclu que l'inaction, l'oubli du corps avec l'âge et la maladie, mènent à la mort. Étonnamment, même si je ne pouvais pas dire que les entraînements étaient faciles, souvent, durant ces sessions, mes symptômes et douleurs diminuaient, voire disparaissaient.
Ce qui est curieux, c'est que la maladie et le sport sont souvent un sujet tabou. Il y a comme un malaise à ce sujet.
Et il est vrai qu'en début d'année, on demande un certificat d'aptitude au sport auprès d'un médecin.
Pourtant, le sport, qui est un excellent palliatif à la déprime, aux malaises et aux douleurs, est souvent interdit aux personnes souffrant de certaines maladies.
(A Suivre)
Martial Arts and Cancer: My Journey (Part 1/3)
Pank
Chapter 7: Martial Arts
I believe that "I am" because I fight. As I write these words, I smile, aware of my compulsion to fight, as defined by the Enneagram, in this belief that the world is a battlefield.
The facts are what they are, I have been a fighter since my adolescence. I love it, it's in these moments that I truly feel "me".
Throughout my journey, I never stopped training. Since my childhood, I have placed enormous beliefs in Budo (the Way of War in Japanese).
I do not practice to be the strongest, but to become a man capable of overcoming all trials and strengthening my 'blade'. It's a challenge against the ego.
When I attended my first private lesson of the year and suffered during that training, I felt overwhelmed. It was the first time I realized that, in addition to the symptoms I was experiencing, it was significantly affecting my body in a problematic way.
Yet, I told myself that training, sweating, pushing oneself could only be beneficial in my approach. It's also a way of telling ourselves that we can overcome trials.
When I saw my grandfather pass away, I thought to myself that he died because he had stopped going out, moving.
The metaphor of the tree is interesting. A sapling is flexible, full of movement, sometimes tossed by the wind, but it is full of life. Trees that die become rigid, their branches break in the wind.
I concluded that inaction, forgetting the body with age and illness, lead to death. Surprisingly, even though I couldn't say that the training sessions were easy, often, during these sessions, my symptoms and pains would diminish, even disappear.
What is curious is that illness and sport are often a taboo subject. There is a kind of discomfort about it.
And it's true that at the beginning of the year, a medical certificate of fitness for sports is required.
Yet, sport, which is an excellent remedy for depression, discomfort, and pain, is often prohibited for people suffering from certain illnesses.
(To be continued)
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