Pourquoi les Arts Martiaux ? / Why martial arts?



J'ai commencé les arts martiaux au début de mon adolescence. Comme beaucoup d'enfants, je voulais être 'fort'. Ma première discipline fut le Karaté.

Je pense souvent que les budos m'ont façonné la vie que je mène aujourd'hui. En travaillant sur la psyché, la première personne que l'on cherche à comprendre, c'est soi-même. Pourquoi ai-je choisi une discipline menant à une forme de solitude, éloignée des contacts offerts par le Judo ou les sports collectifs ?

Je me suis interrogé sur les raisons qui m'orientaient vers une forme de violence, bien que j'en aie déjà fréquemment fait l'expérience sous certains aspects. Il est clair que les motivations se trouvent dans l'inconscient. Les styles que nous choisissons dépendent grandement de nos personnalités et de nos histoires personnelles.

Pour étayer cette idée, Dao (ceinture noire de BJJ et ceinture marron de Luta Livre, boxeur et surtout un de mes meilleurs amis) me dit que les différentes personnalités que nous rencontrons en Luta Livre sont vraiment atypiques, mais partagent un objectif commun : trouver une réponse vers une forme d'efficacité.

Il est vrai que nous ne rencontrons pas les mêmes personnalités en Karaté, en Aikido, en Judo ou en Taichi. Allant même plus loin, on remarque des morphotypes assez spécifiques à chaque discipline.

Nos motivations profondes et la manière dont nous les exprimons dans le cadre du combat offrent une réflexion sur l'individu dans son environnement et son développement personnel.

Pourquoi les arts martiaux ? Pourquoi cet art martial en particulier ? Pourquoi continuons-nous ? Pourquoi arrêtons-nous ? Il existe une infinité de questions qui gravitent autour de ces réflexions, de ces choix.

Pour ma part, le choix du Karaté a été plutôt par défaut. Comme dans beaucoup de clubs de banlieue des années 90, il n'y avait que le Judo et le Karaté. Rapidement, avec l'émergence de l'UFC, j'ai complété avec le Judo/JuJitsu. Mais qu'est-ce qui m'a poussé à franchir la porte d'un dojo ?

Eh bien, selon les Ennéagrammes (un système d'identification et de typage de personnalités), mon Type 8 perçoit la vie comme un combat, une guerre, et dans cette vision du monde, je ne suis qu'un réflexe pavlovien de survie par le combat (psychique ou physique).

Cela peut paraître réducteur à première vue. Nous aimons souvent nous raconter de belles histoires sur nous-mêmes, mais je dois admettre que cette notion me correspond. Depuis mon enfance, je ne vois pas le monde comme un chemin de vie, mais comme un champ de bataille où survivre. Les arts de la guerre m'offrent une possibilité de 'm'en sortir' au mieux. Cela explique d'ailleurs pourquoi la notion de victoire en compétition n'a pas d'importance pour moi. J'y reviendrai plus tard.

Et vous, quelle a été votre première motivation pour franchir les portes d'un dojo ?

Be One,

Pank

English Version 

I began martial arts in my early teens. Like many children, I wanted to be 'strong'. My first discipline was Karate.

I often think that the budos have shaped the life I lead today. When working on the psyche, the first person we seek to understand is ourselves. Why did I choose a discipline that leads to a form of solitude, away from the contacts offered by Judo or team sports?

I questioned the reasons that steered me towards a form of violence, even though I had already frequently experienced it in some aspects. It's clear that the motivations lie in the subconscious. The styles we choose depend greatly on our personalities and personal histories.

To support this idea, Dao (a black belt in BJJ and a brown belt in Luta Livre, a boxer, and above all one of my best friends) tells me that the different personalities we meet in Luta Livre are really atypical, but share a common goal: to find an answer towards a form of effectiveness.

It's true that we don't meet the same personalities in Karate, Aikido, Judo, or Taichi. Going even further, we notice quite specific morphotypes in each discipline.

Our deep motivations and the way we express them in combat offer a reflection on the individual in their environment and personal development.

Why martial arts? Why this particular martial art? Why do we continue? Why do we stop? There are an infinite number of questions that revolve around these reflections, these choices.

For me, the choice of Karate was more by default. Like in many suburban clubs in the 90s, there was only Judo and Karate. Quickly, with the emergence of the UFC, I added Judo/JuJitsu. But what drove me to step into a dojo?

Well, according to the Enneagrams (a system for identifying and typing personalities), my Type 8 sees life as a battle, a war, and in this worldview, I am just a Pavlovian reflex of survival through combat (psychological or physical).

This may seem reductive at first glance. We often like to tell ourselves beautiful stories about ourselves, but I must admit that this notion suits me. Since my childhood, I don't see the world as a path of life, but as a battlefield where survival is key. The arts of war offer me a possibility to 'get by' at best. This also explains why the notion of victory in competition is not important to me. I will return to this later.

And you, what was your first motivation for stepping through the doors of a dojo?

Be One,

Pank

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