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Affichage des articles du avril, 2024

Réflexions martiales d'un hypnofighter #188 : Le catch Wrestling, un système qui a voyagé / Catch Wrestling, a System that Traveled

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Réflexions martiales d'un hypnofighter #188 : Le catch Wrestling, un système qui a voyagé Hier, à la fin de mon cours de Luta livre, je discutais du fait que, bien que cette discipline ait été complètement absorbée par le BJJ Nogi, elle représente une forme hybride d'un style ayant beaucoup voyagé. Pour faire simple, il s'agit d'une discipline de lutte née en Angleterre et qui s'est développée avec des soumissions. C'est donc avant tout un style "nouveau" du 19e siècle qui a captivé un public et qui s'est de plus en plus développé comme un spectacle. Ce sont les bases de ce que nous appelons aujourd'hui le Catch, ou Pro Wrestling aux États-Unis (WWE, AEW, etc.). Le système était efficace avec de nombreuses attaques visant la nuque et les jambes (ce qui a été la spécificité de la Luta livre pendant des décennies). Suite aux migrations, le Catch Wrestling s'est retrouvé aux États-Unis, où il a développé sa forme martiale, puis une forme unive...

Réflexions martiales d'un hypnofighter #187 : Mal vieillir dans les Budo / Aging Poorly in Budo

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Réflexions martiales d'un hypnofighter #187 : Mal vieillir dans les Budo Je relis actuellement "La recherche du Ki dans le combat" de Shihan Tokitsu, et dès les premières pages, il évoque une observation que beaucoup d'entre vous ont probablement déjà faite. Ces "professionnels" des arts martiaux, et je ne parle pas seulement des compétiteurs, mais de ces Sifu, Mestre ou Sensei, qui dès la quarantaine, puis encore plus à la cinquantaine, commencent à se plaindre de leur corps et évitent les randori. En Jiujitsu, cela est encore plus flagrant que dans le karaté ou certains styles de Wushu car il n'y a pas de kata ou de kihon exécutés dans le vide. Si le pratiquant arrête complètement de combattre, il perd une grande partie de l'essence du cours, et surtout, il montre que la "voie" n'est plus suivie. Il n'est pas nécessaire d'avoir des combats à mort ou extrêmement intenses, d'où l'intérêt du randori, cette notion d'ex...

Réflexions martiales d'un hypnofighter #186 : Les arts martiaux loisirs / Recreational Martial Arts

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  Réflexions martiales d'un hypnofighter #186 : Les arts martiaux loisirs On peut parfois oublier qu'aujourd'hui, nous vivons dans un monde de paix et il n'est pas nécessaire de pratiquer les arts martiaux avec l'intention de se défendre ou de combattre en compétition. Depuis le génie de Billy Blanks et son Tae Bo, nous percevons la boxe sous un angle ludique et fitness. On sait que les sports de combat sont excellents pour se sentir bien, stimuler le cardio et simplement prendre plaisir en groupe avec un coach motivant et une musique entraînante. Nous voyons même des personnes s'adonner au Kobudo, au Wushu, au Jiu-jitsu ou à des styles plus durs comme le Kyokushin ou le Muay Thai. Les coachs sont suffisamment attentifs pour adapter leur enseignement à tous les âges, toutes les compétences et toutes les attentes. Il est courant de rencontrer des pratiquants qui ne cherchent qu'à s'adonner à une activité physique et à se surpasser au sein d'un groupe....

Réflexions martiales d'un hypnofighter #185 : Utiliser les sports de combat comme outils thérapeutiques, non comme thérapie. / Use Combat Sports as Therapeutic Tools, Not as Therapy

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  Réflexions martiales d'un hypnofighter #185 : Utiliser les sports de combat comme outils thérapeutiques, non comme thérapie. S'il y a bien un discours auquel je n'adhère pas, c'est celui qui prétend que les arts martiaux peuvent remplacer une thérapie. Je sais que dans la culture du BJJ, de nombreux pratiquants influents affirment que le lifestyle Jiu-jitsu est préférable à une démarche thérapeutique personnelle. C’est ce que nous observons en psychologie sous le nom d’évitement. Non, ce n’est pas un substitut adéquat pour un certain niveau de souffrance. Cela peut donner l'impression que parce que nous ne pensons plus à nos problèmes, que nous les "rangeons" sous des tonnes d'entraînement et d'effort, tout est résolu. Mais en réalité, ces comportements ne sont souvent que des compensations et rarement un traitement. Nous le voyons avec ces personnalités du Jiu-jitsu qui se sont suicidées, ou d’autres comme Erberth Santos, qui ont complètement dé...

Réflexions martiales d'un hypnofighter #184 : La prise de risque en combat / Risk-Taking in Combat

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  Réflexions martiales d'un hypnofighter #184 : La prise de risque en combat Il est complexe de concevoir la prise de risques lors d'une confrontation, que ce soit dans un contexte sportif ou dans une dimension de combat de rue. Nos systèmes de combat sont conçus pour nous placer dans des phases de sécurité. Nous cherchons à minimiser les risques afin d'optimiser les réponses les plus fiables pour atteindre notre objectif : survivre dans un contexte de rue, marquer des points, réaliser une soumission, ou obtenir un KO. Cependant, il est possible que l'adoption d'une stratégie risquée, comme celle d'un grappler feintant une attaque contre un striker, puisse changer radicalement le cours de l'affrontement. Dans le BJJ, nous avons parfois tendance à rester trop en rétention dans notre jeu pour éviter les imprévus des matchs. Toutefois, nous voyons de plus en plus de grapplers comme Craig Jones ou Mica Galvao prendre des risques et remporter leurs combats. La qu...

Réflexions martiales d'un hypnofighter #183 : Le niveau de Sosai Oyama #1 / The Level of Sosai Oyama #1

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Réflexions martiales d'un hypnofighter #183 : Le niveau de Sosai Oyama #1 Dans mon dernier post, un lecteur a perçu ma comparaison entre Sosai et son génie marketing comme une critique du niveau de Mas Oyama. Ce retour m'a semblé intéressant car, étudiant l'histoire du Kyokushin, je me pose souvent des questions sur le véritable niveau de Oyama. C'est un sujet presque impossible à éclaircir. Je constate que Shigeru et Shiko Oyama, piliers de la première heure du Kyokushin, adoptent parfois un ton moqueur envers Sosai. Je vais essayer, à travers plusieurs publications, de compiler ce que nous savons. Oyama a obtenu son Shodan en Shotokan en 1944 après seulement un an et trois mois d'entraînement, un fait exceptionnel à l'époque. En 1947, il aurait remporté le premier championnat japonais, mais je ne trouve des informations que sur les écoles Kyokushin. En 1952, il part aux États-Unis, où il aurait fait du catch et des démonstrations, mais les récits des combats c...

Réflexions martiales d'un hypnofighter #182 : Kyokushin, The strongest Karate

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  Réflexions martiales d'un hypnofighter #182 : Kyokushin, The strongest Karate Je regardais une des dernières vidéo de Shihan Seiko Oyama, qui parlait de la période où il devait aller tracter pour le premier Je visionnais récemment une vidéo de Shihan Seiko Oyama où il racontait la période de promotion du premier championnat du Japon de Kyokushinkai. L’idée de Sosai était de lancer une vaste campagne publicitaire (surtout des tracts) pour cette compétition afin de mettre en avant le karaté style Kyokushin. Rappelez-vous, Sosai Oyama était un génie du marketing, peut-être même plus que du karaté lui-même. Il a adopté l'expression « Strongest Karate » après une suggestion de Kajiwara, l'auteur du manga et du film sur l'école Kyokushin. L'excellente idée était d'ouvrir la compétition à tous, peu importe le style : judo, karaté, kenpo, boxe... tous étaient les bienvenus. Les règles étaient celles du karaté full contact, pour que les kyokushin gagne. À titre d'e...